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“Un été sans les hommes”, le roman féministe de l’américaine Siri Hustvedt

Par Benard

Interview de Siri Hustevdt

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Après le choc deLa femme qui tremble, étonnant essai sur ses troubles neurologiques, l’américaine renoue avec le roman dansUn été sans les hommes. L’occasion d’un échange autour du patriarcat, du féminisme et de sa fascination pour la psychanalyse.

Inutile de le taire : Siri Hustvedt est bien la femme de Paul Auster. Ces deux-là se sont mariés il y a près de trente ans, bien avant que monsieur ne devienne le célèbre auteur de laTrilogie new-yorkaise. Et c’est toujours ensemble qu’ils vivent aujourd’hui, à Park Slope, élégant quartier résidentiel de Brooklyn. Mais Siri Hustvedt n’est pas qu’une femme de. Depuis trois décennies, cette quinqua au physique de star de cinéma creuse son propre sillon, multipliant poésies, romans, essais sur l’art et même réflexions sur la neurologie. L’an passé, elle avait d’ailleurs surpris avecla Femme qui tremble, curieux livre revenant sur ses crises de convulsion et ses travaux en hôpitaux psychiatriques. Un univers avec lequel elle renoue dans son nouveau roman,Un été sans les hommes, subtil récit sur la guérison d’une femme après une rupture douloureuse. L’occasion surtout pour la belle Siri d’aborder ses thèmes fétiches : troubles de l’identité, crises de la féminité, joies de la maternité. Entretien avec une femme moderne aux convictions bien trempées.

Madame Figaro.Vous publiezUn été sans les hommes(1), votre cinquième roman. Comment est né votre goût pour l’écriture ?
Siri Hustvedt.Quand je n’étais qu’une petite fille, j’ai commencé à dessiner et à peindre, et je le fais encore aujourd’hui par plaisir. Mais c’est vraiment la lecture qui m’a poussée vers l’écriture.

À 13 ans, j’ai découvert Dickens, Jane Austen, les sœurs Brontë, tous ces grands romans anglais du XIXe qui sont restés profondément ancrés en moi. J’ai compris que c’était ce que je voulais faire et j’ai aussitôt commencé à écrire.

Que cherchez-vous dans la fiction ?
S’imaginer ce qui n’est pas, mais qui aurait pu être. Et si j’étais née dans le Maine ? Et si mon mari m’avait quittée ? Et si mon enfant était mort, comme je l’avais évoqué dans un autre roman ? Comment vivrais-je ces événements ? Évidemment, cela dépend du personnage qu’on crée, et aucun de mes héros ne réagit exactement comme moi je le ferais à leur place. Mais je garde toujours en tête cette fameuse question : « Et si ? »

Lire la suite :  http://madame.lefigaro.fr/art-de-vivre/interview-de-siri-hustevdt-010511-149704


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