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Entretien avec Benjamin Siksou au Duc des Lombards : il balance tout !

Publié le 03 mai 2011 par Milega

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Avant d'assister aux balances précédant la dernière soirée de concert au Duc, Benjamin Siksou a accepté de répondre gentiment à toutes mes questions, qui je suis sûre, sont un peu aussi les vôtres. (Les photos qui illustrent cette interview ont donc été prises pendant les balances)

 

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Pour beaucoup, parmi ceux qui soutiennent et suivent la carrière de Benjamin Siksou, l'histoire a commencé un Jeudi 28 février 2008, lorsqu'il est apparu, chantant, sur les écrans de nos nuits blanches, sur la petite chaine qui monte pour participer à une émission qui est redescendue : La Nouvelle Star sur M6. Pendant qu'il reprenait on TV et avec maestria Just the two of us, Madame rêve, A song for you, Kiss... j'en passe et des meilleures, c'étaient surtout ses compositions sur son myspace qui ont accroché son public.  

Presque simultanément, il envahissait le grand écran à travers deux films qui allaient connaître leur moment de popularité : Largo Winch et 15 ans et demi. 

Après l'émission, il devient l'un des nouveaux talents encadrés par l'agence artistique Derrière les planches fondée et gérée par Nicole Schluss, qui représente notamment des artistes comme Vanessa Paradis, Oxmo Puccino, Ariane Moffatt.... 

Un an après, il sort son premier single co-écrit avec Hugh Coltman : My eternity et fait sa première petite tournée En attendant l'album... à guichets fermés. Un EP live Instantanés du 11/04/09 sortira un peu plus tard en juin, laissant comme un goût de miel en bouche dans l'oreille de ceux qui étaient ou non présents à ce concert au Café de la Danse à Paris.  

Il devient l'une des  Révélations Talents Jazz  suivies par le Fond d'action Sacem fin 2009. Cette marraine « la bonne fée » va lui permettre notamment de donner des concerts au Duc des Lombards, célèbre boîte de Jazz parisienne. 

Il collabore avec Oxmo Puccino, avec Joyce Jonathan, puis avec André Manoukian en 2010 notamment sur l'album de duos Jazz de ce dernier : So in love. Il participe aussi à la tournée de cet album. 

Il passe presque un an à préparer, à tourner, puis à promouvoir le long-métrage musical d'Audrey Estrougo Toi, moi, les autres où il tient son premier « premier rôle masculin ». Il obtiendra ainsi son premier prix d'interprétation masculine pour ce rôle au Festival du film de la Réunion. Le film sortira finalement en février 2011.

Mais il avoue en promotion qu'il souhaite, pour l'instant, se concentrer sur la musique et son album...

Il était temps de faire le point.

Après l'avoir accusé (ou pas) de différents chefs d'accusation, (traduction ci- dessus), je lui ai laissé le choix des armes et il a tout balancé :

Alors, es-tu heureux de retrouver ton public dans une petite salle renommée comme le Duc des Lombards? Car le China a sonné un peu comme une répétition...

Benjamin Siksou : "Ah oui, là c'est pour de vrai ! Premier concert pour de vrai depuis longtemps. Avec de nouveaux musiciens, nouveaux morceaux, nouveau tout ! Et puis nouvelle configuration de concert. Enchaîner quatre concerts comme ça, c'est inédit ! Et c'est très très excitant, éprouvant et, en même temps, ça va être une expérience assez géniale ! 

Nous prépares-tu d'autres concerts? Une tournée est-elle prévue?

Benjamin : Non !

Car les provinciaux s'impatientent...

Benjamin : Oui ! Je sais. J'ai fait la province pour présenter le film. Mais ils vont attendre encore un petit peu pour les concerts. J'attends vraiment l'album ; j'attends d'enregistrer l'album pour faire les concerts.

Donc ça attendra un petit peu ?

Benjamin : Oui !

   

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Justement, comment s'est passée la tournée de promo du film?

Benjamin : [...] C'était génial de voyager, de voir tout ça. Moi, j'adore voir des villes, des petites villes de province. J'adore ça ; j'adore la province. Par contre, c'est très frustrant ; voilà, on est là, on débarque, on répond à des questions, parfois même pas, on présente juste le film et on va dans une autre ville direct.  

Il y avait aussi une frustration des gens qui venaient pour moi par rapport à la musique et qui s'attendaient à m'entendre chanter. Et moi, je n'étais vraiment pas là pour ça. Chaque fois, je disais non. Enfin, au début je disais non et après, au fur et au mesure, je disais « Allez chantez-moi un truc et je chante... »

Après, c'est très intéressant de voir comment les gens réagissent à une même chose et de voir la différence des réactions. 

 

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Tu as un noyau dur de fans qui te suivent depuis longtemps (sur internet et sur la route des concerts) depuis ta soudaine médiatisation. Qu'en penses-tu?   

Benjamin : Ben... qu'ils sont fous. (rires) Ils sont fous mais je les aime. J'aime les gens fous.(rires) Et puis c'est toujours étonnant de les voir à tous les concerts, d'analyser les morceaux, la musique, les musiciens, la façon de jouer des musiciens... Ça officialise la chose, vraiment ; c'est pour de vrai encore une fois, ça rend le truc réel. 

Évidement, si tu n'es pas forcément très « bavard » avec les fans, tu essayes de communiquer ; j'ai vu que, depuis ce matin, Derrière les Planches t'avait mis sur Twitter...

Benjamin : Twitter !? (très étonné) Ah ça, non, j'suis pas au courant...

Bon ! [...] Par contre Facebook, j'y vais très souvent. Ça dépend des périodes. Il y a des périodes où j'y vais tous les jours. Je réponds de temps en temps à des messages privés ou je mets des « wall », je demande des places, j'essaie de gratter des invits... (rires)

 

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Tu as changé de formation depuis la dernière tournée? Elle est un peu différente, tu as changé plusieurs de tes musiciens... Pourquoi?

Benjamin : Pour changer...

Ce groupe-là, sert-il mieux ton projet musical, ta vision de ta musique cette année?   

Benjamin : Oui. Celui qu'on avait avec Benjamin Farrugia (batteur), c'était vachement bien, ça allait vraiment dans une énergie, quelque chose que je voulais à ce moment-là. Et puis, là j'sais pas [...] comme il y avait plus de musiciens, il fallait des mecs qui en mettent peut-être un peu moins, qui soient plus dans le groupe... Il fallait peut-être repartir sur une nouvelle base pour vraiment changer, faire un truc radicalement différent, mais avec toujours Aurélien (Barbolosi) à la basse.

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Pourquoi avoir ajouté un saxo et des claviers?

Benjamin : Parce que quand je faisais des morceaux, j'avais des phrases... par exemple pour Décor, depuis le début j'avais ces phrases de saxo en tête. C'était très très frustrant de ne pas les jouer, de ne pas les avoir sur scène, surtout sur Avant de m'endormir, pareil. C'est tous les trucs que je faisais à la voix, qui étaient du scat, ça devenait un peu n'importe quoi. A la base, c'est vraiment des phrases de cuivres...

Dans ma tête, c'est comme ça depuis le début. C'est pour ça que c'est très agréable pour moi de faire tout ça ; c'est que ça concrétise vraiment toutes les idées que j'ai depuis 4-5 ans. Je ne sais pas pourquoi je ne le fais que maintenant, mais ce n'est jamais trop tard. Voilà, en même temps, même parfois avant le texte ou avant la musique, j'ai ces phrases. Il y a un morceau qui s'appelle Défoule où il y a une phrase, un riff de saxo qui vient dés le départ et qui est là depuis 4-5 ans aussi, que je n'ai jamais réussi à mettre en place. Et le fait d'avoir Luti (Oliv, saxo et flûte) avec moi, ça me donne cette liberté de concrétiser vraiment toutes mes idées.

Peux-tu nous parler de ces musiciens du Benjamin Siksou quintet? J'ai cru comprendre qu'il y a des musiciens qui font aussi partie d'Urban Groove Unit, un des anciens groupes de ton bassiste Aurélien Barbolosi.

Benjamin : Il y a Luti qui vient d'UGU, pour les intimes, saxophoniste, flûte traversière, qui était donc dans ce groupe-là où il y avait Aurélien, c'est dans ce même groupe qu'Aurélien a rencontré Benjamin Farrugia aussi. J'ai été les voir plusieurs fois ; il me parlait toujours de ce fameux saxo... Voilà, ça s'est fait assez naturellement ; il me l'a présenté vraiment naturellement. Les deux autres : Martin (Mayer, batterie) et Joseph (Robinne, piano et claviers) viennent d'un groupe dans lequel joue aussi Aurélien, qui s'appelle les Sarah Connors qui est un groupe qui mélange ska, soul, rock, ska-reggae. Ils étaient là tous les deux. Il me parlait d'eux en disant que c'étaient vraiment des musiciens bien particuliers, qu'ils avaient vraiment ce que je recherche. C'est à dire pas des mecs qui cherchent à placer des « plans » ou à essayer de jouer d'une certaine manière plus jazz. Ils ont une culture musicale très générale qu'ils ont intégrée et qu'ils ressortent comme ça dans les morceaux pour... apporter, pour... servir le morceau et pas pour servir leur jeu et c'est ça qui est vraiment agréable. Ils se mettent dans le morceau...

Ce que je reproche souvent aux Jazzmen, c'est qu'ils essayent de faire des plans ; ils ont des trucs en tête. On dit que c'est de l'improvisation mais au final, ils replacent toujours un peu les mêmes plans partout ; ça m'énerve beaucoup et c'est ce que j'essaye d'éviter dans les solos et dans la construction des morceaux, tout ce qui fait un peu clichés jazz justement. C'est tout ce que je n'aime pas dans le jazz.  

Eux, ils ont des groupes de rock, de musique gnawa, de reggae et viennent d'univers complètement différents, qui ont tout ça ; c'est très agréable ! Et ça me correspond très bien. 

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Entreras-tu en studio avec ces mêmes musiciens? Ajouteras-tu d'autres instruments ponctuellement?

Benjamin : Alors, pour l'enregistrement, moi je rêve de section de cuivres, de cordes, de choses complètement fabuleuses. Je ne sais pas, après on verra. Mais je pense que oui, pour l'enregistrement, j'aimerais bien avoir une section de cuivres plus présente, vraiment.

Mais tu garderas ces musiciens-là?

Benjamin : Je ne sais pas, on verra mais je ne vois pas pourquoi je changerais. En studio, ce qui est bien aussi, c'est que des gens viennent se greffer au projet... comme ça, un peu par morceau, des gens qui ont des idées en tête... Ça, je n'ai aucune idée ; je ne sais pas. Ce qui est sûr, c'est qu'on va continuer les concerts ensemble... et certainement les enregistrements aussi.  

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Même s'il est étrange, à ce moment précis, avant l'entrée en studio, de parler de l'album, cette formation sent définitivement bon le Jazz, je trouve. Tu as toujours défendu l'idée de faire un album Blues avec quelques incursions dans le Jazz, la Soul, la Folk et le Rock, de tout ce que tu aimes... As-tu changé d'idée?  

Benjamin : C'est vrai que là, par exemple, les reprises sont très jazz. C'est vrai qu'en ce moment je m'éclate beaucoup à chanter Thelonious Monk, Joni Mitchell... C'est vrai que là je m'éclate vraiment à chanter ça. Après, dans mes compos... pareil ! Ben oui, il faut dire que le saxo y est pour beaucoup aussi pour la couleur.

Peut-être que j'ai de moins en moins peur ou alors j'évite moins le jazz ou que justement « que ça sonne jazz ». Quand je parlais des clichés du Jazz... peut-être que j'évite moins les clichés du Jazz. Je me pose moins de questions et si ça sonne jazz tant mieux... ou tant pis.

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Nous savons que tu peux composer, écrire et chanter en anglais, en français et même en chinois ; pourquoi avoir choisi de composer un album entièrement en français?

Benjamin : Parce qu'en ce moment, c'est ce qui me paraît plus intéressant. Mais là, l'histoire du français, ça date de la tournée d'il y a deux ans où je me rendais compte que les morceaux en anglais, pour la plupart, je prenais beaucoup de plaisir à les chanter, mais il y a un truc qui ne passait pas.

C'est toujours bizarre aussi de dire « Merci », « Salut », « Ça va? » (en français) et puis d'enchaîner avec iayoahwanawanah... (Yaourt anglais??? merci Benjamin, très facile de retranscrire ça ! ;-)) Et puis de repartir sur « A vous... » Je ne sais pas... C'est ce qui me paraît vraiment un mur de la langue qui ne me gêne absolument pas dans les reprises et dans les compos un peu plus.

Après, je continue à faire Just know that I knew et My eternity. Mais, très prétentieusement, c'est presque des reprises, c'est presque mes reprises, tu vois (rires). L'anglais fait aussi que j'ai un détachement, c'est ça aussi : c'est qu'il y un détachement. C'est mes morceaux ; j'sais pas pourquoi d'ailleurs mais j'ai toujours autant de plaisir à les chanter. Puis ils évoluent. Je pense que tu l'as vu aussi, Just know that I knew, il n'arrête pas d'évoluer ; à chaque concert il y a une version différente. Ça me fait marrer d'avoir un petit fil rouge comme ça et c'est un morceau très simple qui permet aussi la liberté d'interprétation. Là par exemple, on se lâche, on rajoute du solo, puis ça fonctionne quand même et je pense que les gens sont contents, voilà.  

L'album sera-t-il vraiment entièrement ou essentiellement en français (avec un petit titre en anglais ou en chinois par exemple)?

Benjamin : Je ne sais pas. Si j'arrive à choper James Chance pour faire un duo, je le mettrais je pense. (rires) Pour l'instant, dans ma tête, c'est que du français.

Rien à voir avec ce que tu as dit mercredi au moment de chanter la reprise de Joni Mitchell? Lorsque tu as évoqué tes craintes, que ton accent empêche le public d'accéder vraiment au texte.

Benjamin : C'était une connerie, ça ! (rires) C'est plus le morceau qui est très compliqué...Ça va dans tous les sens, les paroles aussi. C'est vraiment une écriture Jazz, comme dans In walked bud, c'est vraiment limite du scat mais c'est des vrais mots. Donc c'est très dur à comprendre si on n'a pas le texte sous les yeux, parce que le texte vaut vraiment le coup d'être vu et lu. 

 

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Comment se passe le processus d'écriture pour toi? Es-tu un perfectionniste? As-tu besoin de prendre du recul pour mieux finaliser tes compositions?

Benjamin : Ça c'est sûr ! C'est toujours pareil ; on passe des jours, des années à essayer de faire un morceau. Moi, j'ai des obsessions, des phrases musicales ou des phrases écrites de mots qui sont là, que j'oublie, que je retrouve... c'est vraiment des vrais obsessions, quoi. 

Et, au bout d'un certain temps, ça vient, il y a un morceau qui sort. Ou alors, le fait de le montrer à quelqu'un, de le jouer avec d'autres musiciens, ça fait aussi des déclics parfois. Avant des concerts, parfois j'ai des déclics d'écrire des trucs à la dernière minute, la veille. Ça me permet aussi de finir pas mal de trucs, les concerts, et de les modifier au fur à mesure, de les peaufiner, d'enlever un mot de remettre un truc...

Après, il y a plein de morceaux aussi qui peuvent rester dans le tiroir, que je retrouve longtemps après, que je laisse tomber ou où je reprends une idée pour un autre. C'est clair qu'il y a une face cachée de l'iceberg.

Tu as répondu à mes précédentes questions. Est-ce important pour un artiste d'expliquer ses choix? Notamment auprès de ceux qui le soutiennent ?

Benjamin : Je ne sais pas. Non, peut-être pas... Ça dépend. Moi j'aime bien parfois, quand j'adore un morceau ou quand je ne comprends pas, je ne me demande même pas le sens... Puis tout à coup j'entends l'artiste raconter la genèse du truc... J'aime bien l'avoir après coup. Parfois, il n'y en a pas, mais quand il y a une petite histoire, pourquoi pas.

 

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Est-ce difficile pour un artiste de suivre ses convictions, sans essayer de satisfaire tout le temps ses fans ou d'entrer dans des « cadres »? Sachant, qu'en même temps, il doit essayer de vendre sa musique pour gagner sa vie... 

Benjamin : (sourire) Ouais ! Euh, c'est... (la grande question?!). Ben oui, en tout cas, il n'y a pas vraiment de réponse. Moi, j'suis encore dans l'utopie de faire ce qui me plait et d'essayer d'arriver quand même à toucher des gens et que ça leur plaise. Mais après, il y a toujours des concessions, « concessions » c'est pas forcément péjoratif non plus. Je pense qu'avoir un avis extérieur sur ce qu'on fait, c'est nécessaire. Le repli sur soi, il est nécessaire aussi pendant un certain temps, mais il y a un moment où tu as besoin d'un avis extérieur auquel te confronter pour avancer.

Tu lis les « critiques », les avis extérieurs?

Benjamin : Oui ! Je les vois... [...] C'est toujours au cas par cas. Ça dépend quelle critique ; ça dépend si c'est des trucs anonymes sur internet, non c'est même pas la peine d'y penser. Si c'est des journalistes, si c'est des fans après un concert qui me donnent leur avis, oui c'est toujours intéressant. Si c'est des professionnels à qui je fais écouter des maquettes, des trucs... je pense aussi que c'est important, quand on se confronte à ça, de savoir soi-même où est-ce qu'on se positionne et où est notre conviction dans ce qu'on fait écouter. Après on reçoit beaucoup plus facilement le positif et le négatif et on sait où se positionner par rapport à ça.

Même en tant qu'artiste, on peut se remettre en question?

Benjamin : C'est nécessaire !

 

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Pour terminer, avec les dernières questions. As-tu un rituel avant d'entrer sur scène?

Benjamin : Pas du tout !

Franco, comme ça. Une clope et c'est parti?

Benjamin : Une clope !! (rires) Non, ça dépend... on fait des trucs de respirations. On se tape, on se bouscule... Faut se sentir un peu, faut s'électrifier quoi ! (rires)

Que peut-on te souhaiter pour ce soir?

Benjamin : Un succès incroyable... (rires) Ce qui était vachement bien, surtout au deuxième hier (le 27 avril), c'est qu'il y avait un respect total, une écoute magnifique et tout, mais en même temps on sentait une énergie, un retour [...] Incroyable ! C'était assez parfait, nous, on était chauds, on était bien. Voilà !

  

Et pour la suite?

Benjamin : D'en finir... pour reprendre les titres de Woody Allen. […] Pour en finir avec le premier album... Voilà! Rapidement ! (Rapidement???) Oui, c'est une mauvaise obsession ; […] j'ai une obsession de terminer ce premier album..."

 

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"Terminer son premier album", pourquoi ne vois-je que du positif dans cette obsession? Benjamin Siksou est maintenant ancré dans le présent : totalement concentré sur son album et sûr de ses choix ; il se projette aussi dans le futur et vois plus loin que le premier pas...

Il nous promet presque déjà un second album??? Je vous rassure, même après avoir balancé toutes ces réponses, Benjamin était en bon état ; je ne l'ai, semble-t-il, pas trop torturé. Pour preuve, à la fin des balances, le pianiste Joseph Robinne et Benjamin entament un petit jam sur du Gilbert Montagné : ils improvisent sur Sous les sunlights des tropiques. "On va faire ça", propose Aurélien, "C'est ce qu'il faut faire pour vendre ton album. Tu fais Benjamin Siksou reprend Gilbert Montagné au Duc des Lombards". Rassurez-vous, je crois qu'ils ont abandonné l'idée...

Et il a très bien assuré le spectacle le soir-même en interprétant notamment six de ses compositions en français

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