Taxi 2

Daniel doit rencontrer ses beaux parents, mais son beau père de général doit partir pour un rendez vous politique. Daniel finit par l'emmener et se voit embarquer avec son pote Emilien dans une affaire de kidnappings, mêlant yakuzas, ministre japonais et Petra, la collègue flic dont Emilien s'amourache...

La critique parisienne de Borat

Comme je vous le disais dans mon précédant article, Taxi a été un succès énorme. Si bien que Luc Besson, pas con non plus en terme d'homme d'affaires, se met à plancher sur une suite.
Gerard Krawczyk remplace Gérard Pires (qui a eu raison de ne pas revenir) et les acteurs du premier reviennent. Soit Samy Naceri, Frederic Diefenthal, Marion Cotillard, Bernard Farcy, Emma Sjöberg et Edouard Montoute. S'ajoutent Jean Christophe Bouvet, Frederique Tirmont et Michel Muller. A noter qu'un cameraman est décédé durant le tournage et qu'une longue bataille judiciaire a eu lieu entre Besson, Remy Julienne et la famille. Des indemnités et des mois de prisons, pour les 2 premiers.

 Courage Marion, tu l'auras ton Oscar!

Taxi 2 réussira à faire mieux que le premier, amassant plus de 10 millions de spectateurs; ce qui est incroyable pour une telle purge. et dans la nullité.
Pire, il réussit à être encore pire que son prédécesseur. Les clichés sont toujours aussi présents. La première réflexion sur le bonjour japonais (évidemment prononcé à la française, donc de façon ridicule), c'est "pensé au con, n'est ce pas Emilien?... et aux nichons, excusez nous Petra".
Un plus que correct niveau langage, qui fait souvent très mal. Les flics sont encore et toujours des bras cassés.

On a beau leur enseigner le karaté, ils n'arrivent pas à se défendre face à des yakuzas ou plutôt des yamakasis. Ne l'oublions pas: malgré des scénarios d'une grande nullité, Luc Besson sait ce qui marche soit du cul, des bagnoles et surtout utiliser au maximum la main d'oeuvre.
On a vu ça dans Yamakasi justement, mais aussi dans Les rivières pourpres 2. Les yakuzas ne savent pas non plus lire une carte. Diefenthal est toujours aussi gauche, finit encore une fois dans les poubelles (bonjour l'odeur) et ne regarde même pas si son flingue est chargé.
Cotillard a des envies très coquines et Naceri voudrait bien arriver à finir sa mission pour avoir sa petite gâterie tant méritée.

Qu'il n'aura pas, préférant se faire le défilé du 14 juillet à la place. Bouvet nous fait le topo du général, qui a tout vu de la guerre, en faisant des tatatatata à rallonge et en prenant son gendre pour son disciple. Farcy cabotinne comme jamais, donnant lieu à un déluge de conneries, dont un saut non sécurisé. Même la course poursuite finale est afligeante, avec un Naceri qui insulte les flics (décidemment, il devait déjà aimer ça) en plein commisariat. Krawczyk plagit même la scène du crash des Blues Brothers.
A un plan près, c'est exactement la même scène. Changez les costumes, les bagnoles, la musique de fond et le lieu (soit tout quoi); et le tour est joué.

Une suite plus déprimante que le premier et bourrée de clichés.

Note: 0,5/20 (parce que les 2 autres...)

Note nanardesque: 15/20