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Financement des retraites

Publié le 05 mai 2011 par Dedu

Le supplément "Economie" du Monde daté du 12 avril titrait sur la question :

Comment financer un monde de vieux ?

Ce sujet a déjà été évoqué plusieurs fois dans ces pages. La manière d'aborder le sujet et l'illustration, frappante, de l'article montrent tout l'enjeu de cette réflexion : le nombre de cotisants est en réduction tandis que le nombre de bénéficiares est en augmentation. Le système actuel n'est donc pas viable : le financement des pensions, si elles étaient maintenue dans la situation actuelle, induirait un prélèvement inacceptable sur une population active dont les conditions de travail ne serait pas aussi bonne que celle vécues par les retraités.
Certains pourraient craindre, à juste titre, un révolution. Imaginez : une classe "aisée" qui a dilapidé les ressources (financières et naturelles) pendant plusieurs décennies demandent à une population sous contraintes fortes de travailler pour maintenir leur niveau de vie supérieur à celui des travailleurs. C'est la version moderne du féodalisme. Il ne manque que le droit de cuissage ... quoique, avec la promotion canapé ...

Des solutions doivent donc être trouvées, tant pour assurer un avenir acceptable pour les retraités des prochaines décennies, que pour rendre la charge de la dette supportable pour ceux qui auront à la financer.

Parmis les pistes évoquées par l'analyse du Monde, celle d'un pays de rentiers mérite une attention particulière. Mis à part les intérêts idéologique qu'elle peut présenter, il faut avoir conscience d'un élément de fond : la France est déjà un pays de rentier. Peut-être pas pris individuellement, mais dans l'ensemble, nous consommons une richesse qui a été constituée les décennies passées. Cette situation n'est pas viable, la dette en est un indicateur : il est nécessaire de créer plus de richesses.
Evidemment, pour les populations qui sont dans des situations économiques précaires, voire pire, la perception est différente. Pourtant, les aides qui leur sont octroyées, à juste titre pour leur permettre de vivre, doivent trouver une source de financement.
Or, les populations de "baby-boomers" ont créé, pendant plusieurs décennies, d'importantes richesses, mais qu'ils ont ont consommées et parfois, mais rarement, épargnées. Ces populations souhaitent pouvoir continuer à consommer, alors qu'elles ne produisent plus de richesses. Les populations actives actuelles sont malheureusement confrontées à la mondialisation, limitant la production de richesse sur le territoire français. La seule solution, valable à ce jour, c'est la consommation de ces "épargnes". Cette solution est obligatoire pour les retraités les plus fragiles. Pourtant ce sont les autres populations de retraités, celles qui ont le plus profité des richesses des décennies passées, qui devraient "redistribuer" cette richesse.


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