Flying Lotus - Cosmogramma, la chronique

J'aimerais commencer cette petite chronique en parlant d'évolution! Dans notre cas précis, c'est à dire Musicalement parlant, j'espère que nous évoluons tous, que vous puissiez évoluer dans votre façon d'écouter et d'appréhender la musique, il est je pense important pour apprécier et grandir en tant qu'auditeur de pouvoir évoluer.
Pourquoi j'insiste la dessus ?! parce qu'il y a peut-être un an voir deux ans jamais je n'aurais pu autant apprécier Cosmogramma de Flying Lotus, jamais je n'aurais pu écouter un album du Génie Californien en l'appréciant à sa juste valeur.
Il est évident que ce genre de musique, que je classerais dans la catégorie "Abstract Instrumentanl Hip Hop Electronic Trip Hop", n'est pas accessible à tous et il est également évident que j'ai mis du temps à déceler le  vrai potentiel de Cosmogramma.
L'album offre une suite de track plus psychédélique les une que les autres, plus folles les unes que les autres et j'insiste sur le fait qu'au début on peut être distrait voir désorienté par cette multitude de possibilité que nous offre l'album.

Mais au fil des écoutes, j'ai su appréhender l'incroyable univers que nous propose Flying Lotus et il est évident que l'opus est incroyablement structuré. Cet album est une galaxie à lui tout seul, une galaxie où tout parait logique où chaque découverte ne révèle pas tout de suite la totalité de son importance, parce que oui la principale force de Cosmogramma c'est que: plus vous l'écouterez plus vous l'aborderez de façon différente et je crois bien qu'en 2010 c'est le seul album qui m'ait procuré cette sensation.
Les origines et le processus de passage au lab' de Flylo semblent bien intéressants, on sent que le Monsieur à une culture musicale incroyable, Le Jazz forcément pour le Neveu d'Alice Coltrane, la soul, le Hip Hop forcément, du hip hop sous amphet', de l'électronique (pas celui tout pourri à la Ed Banger), mais un electro fouillé ou chaque instrument (le synthé en particulier) apporte une autre dimension. c'est également le seul prodo qui aura su sublimer Thom Yorke (Oui oui il y a eu Unkle) en nous offrant un morceau qui va comme un gant au leader de Radiohead. Puis bon écouter ces sonorités 8 bits sur certains morceaux (Clock Catcher ou Satellite) ça fait toujours plaisir à mes oreilles de Gamer. Tout ça pour dire que les influences sur cet album sont multiples!
Puis Flying lotus est un ingé son fabuleux, quand tout le monde encense le travail studio du dernier Kanye, bah à titre personnel, je trouve que les arrangements de Cosmogramma sont bien plus recherchés, bien plus complets et bien plus intéressant sans entré dans la surenchère de MBDTF qui gâche un peu plus de la moitié de l'album. Flylo s'entoure d'un bassiste (Thundercat dont on reparlera rapidement avec la sortie de son solo), d'un saxophoniste et trompettiste, d'une harpiste + des cordes et d'un Dorian Concept qui sublime le morceau Satellite.
Savoir écouter des albums instrumentals est aujourd'hui pas accessible à tous, je peux le comprendre, mais une fois entré dans le délire, il est difficile de s'en passer, 2011 en est la preuve parfaite, Flylo m'a indéniablement permis d'entrer dans ce monde si complexe, dont je n'ai plus envie de sortir. Adhérer au mouvement avant que le bonhomme devienne un phénomène que tout le monde s'approprie parce que bon il faut bien le dire, Flying Lotus et Cosmogramma auront marqué 2010 avec un opus tout simplement fascinant ! Rien que ça.