genre: épouvante
année: 1943
durée: 1h30
l'histoire: La soprano Christine Dubois est une femme très courtisée à la fois par le chanteur Anatole Garron et l'inspecteur d'Aubert. Mais elle a également un prétendant secret, ancien violoniste de l'Opéra de Paris, défiguré par une projection d'acide, et qui hante les catacombes de l'édifice.
la critique d'Alice In Oliver:
On peut légitimement classer Le Fantôme de l'Opéra parmi les grands classiques du cinéma d'épouvante.
En effet, le beau film d'Arthur Lubin donnera lieu à quelques remakes et inspirera bon nombre de films avec un héros maudit, sorte de romantique défiguré. D'ailleurs, dans les années 70, Brian De Palma signera une adaptation assez libre, Phantom of the paradise, dont le héros ressemble étrangement à celui du film d'Arthur Lubin.
Avec Le Fantôme de l'opéra, le cinéaste signe un film à la fois lyrique, poétique et désespéré.
Le plus intéressant reste son personnage principal: un violoniste de l'Opéra de Paris injustement écarté d'une opéra qu'il a pourtant composée.
Dans un premier temps, ce violoniste de génie propose alors de faire publier son concerto. Pour lui, la musique, c'est toute sa vie et son concerto représente deux années de dure labeur.
Il sera tout simplement rejeté et défiguré.
La suite ne sera que haine et vengeance. Pire encore, sa composition est reprise et utilisée par d'autres artistes.
Ce qui le rend évidemment fou furieux.
Désormais, le violoniste se cache sous un masque et devient le fantôme de l'Opéra. Il n'a plus rien d'humain.
C'est un être torturé qui va tuer un par un toux ceux qui se sont moqués de lui et qui l'ont réduit à l'état de monstre.
Arthur Lubin exploite bien les différentes facettes de son personnage.
Le réalisateur en profite également pour signer un film choral, à la tonalité sombre.Bien que le héros soit devenu un être assoiffé de vengeance, il reste encore une petite part d'humanité puisqu'il est amoureux d'une belle soprano de l'Opéra de Paris.
Malheureusement, le fantôme de l'opéra est condamné à vivre dans l'ombre et caché aux yeux du monde.
Un superbe film du genre épouvante et tout simplement une référence du genre. Par la suite, d'autres réalisateurs s'inspireront de ce film.
J'ai cité Brian De Palma pour Phantom of The Paradise, mais Sam Raimi s'inspirera du Fantôme de l'Opéra pour réaliser le superbe Darkman.
Note: 17.5/20