Sa Majesté des Mouches

Genre: thriller, survival
Année: 1963
Durée: 1H30

L'histoire: Pendant la Seconde Guerre Mondiale, un avion transportant des garçons issus de la haute société anglaise, s'écrase sur une île déserte. Livrés à eux mêmes, les enfants tentent de s'organiser. Mais très vite, le groupe vole en éclats.

La critique d'Alice In Oliver:

Attention, chef d'oeuvre ! Sa Majesté des Mouches est l'adaptation d'un roman éponyme de William Golding.
Première bonne surprise, le film est très fidèle au roman. Il faut dire aussi que la réalisation de Peter Brook y est pour quelque chose.
Clairement, cette adaptation est presque aussi bonne que l'oeuvre originale. C'est dire la qualité de ce film qui constitue un véritable choc.

Des enfants issus de la haute bourgeoisie anglaise survivent au crash d'un avion. Les secours se font attendre et nos chers petits bambins commencent à avoir faim. Ils décident alors de s'organiser, explorent l'île puis chassent le gibier. A partir de là, les enfants reproduisent surtout les shémas sociaux que leurs parents leur ont inculqués.
Dans un premier temps, c'est une ambiance calme et apaisane qui règne sur l'île.

Mais très vite, deux clans s'opposent. Ralph et Jack ne s'entendent pas sur la manière de diriger le petit groupe.
Si Ralph est plutôt pacifiste, Jack fait voler le groupe en éclats. Rapidement, Jack s'impose comme un gourou charismatique prônant la guerre, la chasse et punit tous ceux qui n'obéissent pas à ces règles.
Ce qui aura évidemment de nombreuses conséquences.

Comment ne pas évoquer le cas d'un autre enfant, celui de Porcinet, un petit gros lard avec des lunettes ?
Le garçon obèse est rapidement soupçonné de manger en douce de la nourriture, denrée particulièrement précieuse par ces temps difficiles.
A partir de là, Jack organisera une battue pour poursuivre Porcinet, protégé par Ralph.  Les hostilités amènent nos chers petits bambins à un retour à l'état animal, à des instincts primitifs et meurtriers.
Certains sociologues pensent que notre société touchera peu à peu à sa fin lorsqu'elle ne tiendra plus son rôle éducatif, transformant nos mioches en sauvages criminels et dénués de tout repère.
A méditer...

Note: 19.5/20