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WELCOME TO THE RILEYS de Jake Scott (2010)

Par Celine_diane

WELCOME TO THE RILEYS de Jake Scott (2010)
James Gandolfini (The Sopranos) est un paradoxe. D’un côté, sa carrure, massive et imposante, lui confère un charisme monstre. De l’autre, il possède une fragilité certaine, une sensibilité authentique, parfaite pour le rôle de ce père endeuillé. A l’instar du film, son personnage est à la fois fort et fragile, fort parce que sincère, fragile parce que trop esquissé. Sa femme (Mélissa Léo, impressionnante à chaque fois) et la jeune paumée qu’il prend sous son aile (Kristen Stewart en pleine volonté de casser son image, cf. The Runaways) demeurent, tout comme lui, tristement figées, coincées dans des caractéristiques dessinées au feutre, des figures canoniques peu creusées.
Ce petit trio (la mère dépressive, le bougon au grand cœur, et la stripteaseuse en crise) traîne sa peine en Nouvelle Orléans (et quel meilleur endroit pour traîner sa peine? cf. tous les films post Katrina), en quête de rédemption, de pardon, de second souffle. Eux, tentent d’y guérir la plaie béante qu’a creusée la mort de leur fille ; elle, tente d’y trouver des repères, de la confiance, un peu de chaleur, dans un monde de violence, de sexe et de drogue. A la brutalité du lieu et des situations, Jake Scott (fils de Ridley, réalisateur de Guns 1748) répond par une naïveté incongrue, et une mièvrerie latente- zappant au passage l’âpreté thématique et le potentiel dramatique du récit. Son film est certes mignon tout plein, bourré de bonnes intentions et d’un optimisme salvateur, mais on attendait une méchanceté plus franche et un atypisme plus prononcé dans une œuvre dont la noirceur n’est que façade, et qui ne parvient jamais à cacher ses tendances mélodramatiques.
WELCOME TO THE RILEYS de Jake Scott (2010)


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