LESBIAN VAMPIRE KILLERS de Phil Claydon (2009)

Les britanniques adorent mêler l’horreur, et les rires. Entre le film de zombies Shaun of the dead et le survival Severance, on peut désormais caler ce Lesbian Vampire Killers, à la sauce ludique et potache, mais au titre plus fun que le film lui-même. Soit Jimmy et Fletch (James Corden et Mathew Horne) qui décident de partir se ressourcer au vert, en pleine campagne anglaise, dans un cottage infecté de vierges aux tendances saphiques. Quelques bières, pétards et filles en mini shorts plus tard, les canines s’allongent et les ennuis commencent. Drôle? Oui, si le mélange American Pie et Van Helsing paraît séduisant (!) Regardable? Oui, si l’on est friand du cinéma bis et des films d’exploitation, une sous culture qui assume ses délires érotico-cheap (!).
Quelque part entre Buffy the vampire slayer, et une série Zpour ados et geeks, le film ne cherche pas à passer pour autre chose que ce qu’il est: une pure rigolade sur toute la ligne, décomplexée, gore, à la stupidité revendiquée. Du grand n’importe quoi, ni féministe, ni engagé, sans aucune seconde lecture, et, à prendre au millième degré. Mais, à l’heure où Tarantino ose son Grindhouse, et où les œuvres indé se lancent avec talent dans le genre (All the boys love Mandy Lane pour ne citer que l’un des meilleurs), Lesbian Vampire Killers peut paraître, en comparaison, bien fade. Voir franchement stérile.