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La femme à la Préhistoire

Publié le 08 mai 2011 par Cameline

 

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De la femme de la Préhistoire, nous ne savons que peu de choses. On nous parle de l'Homme préhistorique, et on oublie qu'il y avait une femme préhistorique.

Nous en connaissons certaines représentations : silhouettes féminines gravées dans la roche, corps plantureux ou graciles sculptés dans la pierre, l'ivoire, ou modelés dans l'argile. Ces images de femmes sont variées et souvent très belles.

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Des études menées pendant la deuxième moitié du XXe siècle ont montré que, dans les groupes nomades des chasseurs-cueilleurs, les femmes étaient loins d'être passives et dépendantes des hommes pour leur nourriture et celle de leurs enfants, bien au contraire.

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Certaines représentations de la femme présentent des formes plantureuses, aux seins et au ventre énorme, tandis que d'autres sont longilignes et gracieuses. Ces deux modèles semblent correspondre à un choix eshétique et symbolique, plutôt qu'à une réalité de deux types différents de femmes.

Alors que les unes peuvent évoquer une déesse, les autres décrivent des scènes de la vie quotidienne, de la maternité ou d'activités artisanales.

Une des théories des archéologues, critiquée par certains, est que le Dieu de la préhistoire était féminin : la Grande Déesse. Ce culte est associé à celui de la terre nourricière qui, à l'instar de la femme, a le pouvoir de donner la vie.

Pour les premières populations sédentaires, s'adonnant à la culture du sol et à l'élevage des animaux, ces activités agricoles pouvaient être assimilées à l'acte sexuel qui féconde la femme.

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On pense aujourd'hui que les femmes tenaient un rôle essentiel dans la société préhistorique.

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Chez les chasseurs-cueilleurs, tandis que les hommes s'occupaient de la chasse au gros gibier, les femmes auraient pu elles aussi activement à la recherche de la nourriture : cueillette de noix, baies, fruits, feuilles vertes, coquillages, ou chasse de petit gibier. A la fatigue liée aux longues marches s'ajoutait celle du poids des enfants qu'elles portaient toujours avec elles.

Elles pouvaient également se livrer au dépeçage et au traitement des peaux.

Et si elles étaient limitées au soin du foyer et de leurs enfants, elles pouvaient s'adonner à toutes les activités ne requérant pas une grande force physique, telles que le filage et le tissage, la couture, le jardinage ou la poterie.

Elles étaient également capables de fabriquer et utliser les outils, par exemple pour la cueillette ou le travail du bois et du cuir. En effet, la taille de la pierre exige plus d'adresse que de puissance musculaire, et pouvait donc être pratiquée par les femmes.

De même avaient dans doute des activités artistiques, telles que le montrent les empreintes de main sur les parois rocheuses, peintes aussi bien par des femmes que par des hommes.

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Pour illustrer ce billet, je vous conseille la lecture de la série romanesque de jean Auel, "Les enfants de la terre", dont le dernier tome vient de sortir. En suivant les aventures d'Ayla, jeune sapiens, vous pourrez mieux imaginer ce qu'a pu être la vie quotidienne au temps de la préhistoire.

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Sources :

La femme des origines, de Claudine Cohen, 2003, Edition Belin-Herscher

Don's Maps : Venus figures from the Stone Age

Les enfants de la Terre, Jean Auel, de 1981 à 1994.

Hominidés : Mains de la Préhistoire


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