La première vision, c’est cette immense montagne de sel devant la cathédrale de Milan (ce Duomo dont une maquette fut lancée à la tête de Berlusconi il y a un
an et demi). Sur cette masse blanche étincelante, des chevaux noirs surgissent, se dressent ou tombent ; des barrières empêchent de s’approcher, de prendre une pincée de sel, c’était, paraît-il possible quand la même installation futmontrée à Naples (mais ici nous sommes à Milan, ville sage). Quand il pleut, des traînées blanches s’échappent et, allant vers le caniveau, laissent des traces sur le pavé.

De Paladino, on connaît d’abord la signature, ce visage stylisé omniprésent et cette exposition est une bonne occasion de découvrir plus en détail son univers


De ces hommes naissent des branches mortes. C’est un art tout de silence et d’alchimie, de mélancolie et de poésie.

J’avais vu, un peu auparavant ses autres Dormienti dans une petite ville toscane, Poggibonsi, dans une fontaine médiévale (Fonte delle Falle) : j’ai retrouvé (à gauche) une vue originale. Aujourd’hui (à droite) dormeurs et crocodiles baignent dans une eau fétide, sale, où flottent des détritus ;


Photos 1, 2 & 3 de l’auteur. Photo 8 par F. Spano. Mimmo Paladino étant représenté par l’ADAGP, les photos seront ôtées du blog à la fin de l’exposition.
