Quatrième de couverture :
Les jours du monde tel que nous le connaissons sont comptés. Comme les passagers du Titanic, nous fonçons dans la nuit noire en dansant et en riant, avec l'égoïsme et l'arrogance de ceux qui sont convaincus d'être «maîtres d'eux-mêmes comme de l'univers».
Et pourtant, les signes annonciateurs du naufrage s'accumulent : dérèglements climatiques en série, pollution omniprésente, extinction exponentielle d'espèces animales et végétales, pillage anarchique des ressources, multiplication des crises sanitaires. Nous nous comportons comme si nous étions seuls au monde et la dernière génération d'hommes à occuper cette Terre : après nous, le déluge...
Nicolas Hulot a parcouru notre planète sous toutes les latitudes. Nul ne le sait mieux que lui : c'est un espace exigu, aux équilibres précaires. Ce livre est un ultime cri d'alerte qu'il lance plutôt que de céder au désespoir : si nous tous, riches comme pauvres, ne modifions pas immédiatement notre comportement pour faire «mieux avec moins» et mettre l'écologie au centre de nos décisions individuelles et collectives, nous sombrerons inéluctablement.
Mon avis :
Entre manifeste pour la planète et autobiographie, Nicolas Hulot nous embarque dans son cheminement pour changer les mentalités. Cet "électron libre", comme il se qualifie lui-même, m'a donné l'impression d'être un peu dépassé par sa notoriété, tout en ayant conscience que cela lui permet de dire et faire des actions concrètes en étant entendu. En effet, beaucoup d'initiatives pour la planète existent mais malheureusement les moyens de les mettre en avant ne sont pas à la portée de tout le monde.
J'ai trouvé beaucoup d'humanité dans ce récit. Bien davantage qu'un simple énoncé de faits tragiques ou de culpabilisation des citoyens. Il s'agit plutôt d'une incompréhension des grands de ce monde face aux problèmes écologiques. Alors que des solutions pourraient être trouvées (ou existe déjà) par les scientifiques pour développer des techniques moins polluantes, moins consommatrices en énergie, etc. Après plusieurs rencontres avec nos politiques, Nicolas Hulot se rend compte qu'ils ont souvent les mains liées en matière d'écologie. J'ai trouvé cela abherrant ! Et peut-être un peu facile aussi. Cela m'a tout de suite fait pensé au film de d'Al Gore, Une vérité qui dérange. Enfin, une image intéressante mais qui résume tellement bien ce livre : au Moyen-âge, cela ne gênait pas les artisans de construire des cathédrales sur plusieurs siècles. Aujourd'hui, ce qui se passera après notre mort nous importe peu. Encore un effet de l'égocentrisme de chacun.
Ce genre de livre met en colère mais ils sont nécessaires pour faire germer la fibre de responsabilité écologique dans nos esprits. Et puis, j'aime la personnalité de Nicolas Hulot. Il m'apparaît comme un homme intègre qui ne se met pas en avant pour sa notoriété personnelle mais pour le bienfait que celle-ci pourrait apporter à la cause qu'il défend.