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Examens officiels:de faux timbres en circulation

Publié le 11 mai 2011 par 237online @237online

Examens officiels:de faux timbres en circulationexamensIls ont été détectés sur les fiches d'inscription au baccalauréat et au probatoire. Déjà, un suspect en garde à vue.
Le délai de dépôt des fiches d'inscription aux examens de l'Office du Baccalauréat du Cameroun était fixé au 29 octobre dernier, pour les élèves. Avant leur acheminement dans les délégations, puis à l'OBC. En ce moment par exemple, la délégation régionale des Enseignements secondaires pour le Centre reçoit encore les fiches en provenance des délégations départementales. Et les chefs d'établissement qui en avaient fini avec ce volet se croyaient déjà débarrassés de l'une des plus grosses corvées annuelles. Mais c'était sans compter avec ceux qui collectent et veillent sur les recettes de l'Etat. En effet, une descente sur le terrain des responsables des Impôts a permis, en fin de semaine dernière, de mettre la main sur ce qu'on peut déjà appeler un réseau de faux de timbres d'examens.

Un membre de ce réseau, le nommé Hervé-Roch Ebode Ngah, a été pris pratiquement la main dans le sac jeudi dernier, dans un établissement scolaire privé de Yaoundé, par des responsables des Impôts. Se faisant passer pour un agent d'un centre divisionnaire des Impôts de la ville, il était venu livrer les fiches d'inscription aux examens officiels qu'il avait collectées quelques jours plus tôt pour le timbrage. « Le jeune homme a dit au chef d'établissement que c'était pour lui faciliter la tâche », explique Jean Célestin Nanaoua, sous directeur du timbre à la direction générale des Impôts qui a personnellement organisé le traquenard.

Après des balbutiements pour expliquer sa présence dans ces lieux, Ebode Ngah serait passé aux aveux. Le jeune homme aurait affirmé tantôt travailler seul, tantôt au sein d'un vaste réseau. Selon lui, ce réseau sévit dans toute la ville de Yaoundé, collectant ainsi des fiches d'examens, parfois avec la complicité des chefs d'établissement avec qui ils se partagent les 1000 F de chaque timbre. Toujours d'après le suspect, ses complices et lui en arrivent souvent à de violentes disputes au sujet du choix des sites.

Chacun voulant se rendre dans les établissements les plus rentables (ceux ayant de gros effectifs). Alors que les timbres (empreintes) utilisés pour les examens sont apposés à l'extraordinaire (par une machine), Ebode Ngah a révélé qu'il le fait à la main. Pour cela, le jeune a fabriqué des cachets quasi identiques aux empreintes à l'aide de vieilles sandalettes parfois récupérées à la poubelle. Alerté, l'adjudant chef major André Ngoumou Meto, commandant de la brigade de gendarmerie de Mendong, a interpellé le présumé faussaire.

Au départ de la descente sur le terrain des responsables des Impôts, une réquisition à authentification de la gendarmerie, il y a deux semaines environ. « Nous aurions pu ne pas donner suite à cette affaire si nous n'avions découvert deux défauts sur les empreintes apposées sur les fiches d'inscription aux examens qu'on nous a présentées », souligne Marie Cécile Nguele, receveur régional des Impôts du Centre I. Sur ces fiches en effet, la flamme ne correspondait pas à celle arrêtée pour cette année. Encore moins le numéro de la machine, différent de celui de la machine affectée au timbrage des examens. Et il ne s'agit là que du bac et du probatoire ! Mais déjà les enquêtes se poursuivent pour démanteler le noyau dur d'un véritable réseau qui opère dans la capitale depuis plusieurs années.


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