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Premiers jours de mai, du côté de la Kagurazaka ...

Publié le 04 mai 2011 par Asiemute

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Se loger est une préoccupation primordiale qui remplit en abondance les caisses des sociétés de métros, de trains, de bus et de tout ce qui transporte collectivement, car les gens sont obligés de "commuter" de longues heures pour se rendre à leur travail. Ses temps de transport mis bout à bout au cours de sa carrière, un Japonais passera plusieurs années de sa vie en train et en métro. Chacun d'entre nous le savait, et la perspective de devoir affronter chaque jour "comme" les Japonais deux à trois heures de transport ou plus n'enchantait personne. On en parlait à voix basse, à la fois pour se préparer au pire et pour conjurer le sort. Et puis le courage reprenait le dessus. On allait redoubler d'attention, chercher encore, voila tout. Mais l'incantation a peu à voir avec l'immobilier quand les moyens financiers ne sont pas à la hauteur des désirs. En peu de temps, je savais tout ce qu'il y avait à louer d'Iidabashi à Waseda, d'Edogawabashi àà Wakamatsucho. Rien dans notre catégorie. Que des maisons ou des appartements destinés aux expatriés dont les loyers, atteignant facilement cinq fois le salaire d'un enseignant local, étaient pris en charge par les entreprises. Nous élargissions chaque jour le cercle de notre probable exil et commencions sérieusement à envisager le seul endroit qui, pour nous, vaille à Tokyo : Kagurazaka.

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Il existe des lieux où l'on s'enracine plus facilement qu'ailleurs, pour peu que le terreau relationnel s'y prête. Kagurazaka en fait partie. Dans bien peu d'endroits au monde, j'aime autant m'évader par la pensée lors d'une promenade paisible et nonchalente. Ce rêve éveillé m'apaise. Voila pourquoi l'idée d'un exil autre part, ailleurs dans Tokyo, représentait une souffrance, d'autant plus grande que nous passions par des phases d'excitation en croyant avoir trouvé, dans "notre" quartier, le havre idéal pour les deux ans à venir. Hélas, au dernier moment, parfois à quelques minutes près, quelqu'un d'autre s'était emparé de "notre" solution.

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Extrait de "Besoin de Japon" de Jean-François SABOURET
Photos à Kagurazaka, Tokyo, mai 2009

 

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