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La Fnac Châtelet, c'est violent !

Par Eguillot

Trois jours. Telle fut la durée de vie des quatre exemplaires de mes deux ouvrages, Le Souffle d'Aoles et Eau Turquoise, sur le rayon de la Fnac Châtelet à Paris. En écrivant un billet le jeudi 28 avril au sujet de l'extrême volatilité de mes romans à la Fnac Châtelet , je ne croyais pas si bien dire. Hier, mercredi 4 mai, sur le coup de midi, je reçois un mail de l'un de mes meilleurs amis qui m'informe que le livre ne se trouve pas en rayon. Je cherche aussitôt à joindre le responsable du rayon SF/Fantasy/poche, sans succès. Aujourd'hui, je me suis rendu sur place, et j'ai pu rencontrer ce responsable de rayon, qui avait référencé Eau Turquoise, et procédé à la reprise de deux Souffle d'Aoles le mardi 26 avril. Selon lui, il avait bien mis les quatre livres en rayon la semaine dernière puis était parti en week-end. Il ne les avait pas retrouvé à son retour. Et pourtant, les ouvrages n'ont pas été vendus. J'ai bien sûr demandé à parler au responsable du magasin, qui était hélas en réunion aujourd'hui.

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couv eau turquoise face avant

Je sais bien que le turnover est excessivement rapide à la Fnac Châtelet, mais à ce point.... Je sais bien qu'il a pu se produire une erreur malencontreuse, et je vais d'ailleurs essayer de rappeler le directeur du magasin dès demain pour obtenir des éclaircissements. Bon, on va peut-être me dire que je suis victime d'un syndrome de persécution, mais je ne peux m'empêcher de croire qu'il s'agit d'une décision dogmatique, une décision à l'encontre du roman d'un auteur autoédité. Ce qui me fait penser cela ? Une réaction de l'un de mes contacts lorsque j'avais partagé le lien de l'article du 28 avril sur mon mur Facebook.  

Il est possible aussi que le responsable du rayon soit tombé sur l'article du 28 avril, cependant, il n'en a pas fait mention lors de notre rencontre d'aujourd'hui. Aurait-il vu l'article, il aurait pu en sourire, ou avoir tout au plus un léger froncement de sourcil, en pensant simplement qu'il s'agissait de l'audacieuse tentative d'un auteur pour donner plus de publicité à son roman... sachant qu'il ne serait présenté dans les rayons qu'un laps de temps fort restreint. En tout cas, si le fait de retirer mes romans a été concerté, il s'agit d'une décision au mieux inappropriée. Inappropriée parce que cela représente une perte financière pour le magasin qui avait acheté ces volumes en compte ferme. Inappropriée s'il s'agit comme je le disais plus haut d'une décision dogmatique pour exclure un autoédité : ce n'est pas le fait d'être autoédité ou édité qui doit présider à ce type de décision, c'est la qualité du livre. Point barre. Si le libraire estimait que mon livre ne présentait pas les qualités littéraires requises, il aurait dû refuser de le référencer. Ce qu'il n'a pas fait la semaine dernière.

Pourquoi est-ce que je fais tout cela ? va-t-on me dire. Pourquoi est-ce que je me mets en péril, je mets en péril l'image de mes livres, en relatant ce type de mésaventure ? Tout simplement parce que je tiens à ce que la décision des libraires dans le choix des ouvrages qu'ils mettent en rayon procède d'un choix de qualité, et non d'un parti pris, d'un rapport de force ou d'un jeu d'influence, aussi subtil soit-il. Idéaliste ? Oui. Jusqu'au bout des ongles...


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