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et un Perrault, m'sieur Baltha, siouplé !

Publié le 10 mai 2011 par Dubruel

CENDRILLON

Il était une fois

Un gentilhomme marié deux fois.

Sa deuxième épouse

Et ses filles étaient des femmes

Hautaines, infâmes,

Et surtout jalouses.

De ses premières noces, était née

Une enfant douce et attentionnée.

Alors, on lui donnait à faire

Toutes les tâches ménagères.

On la forçait à dormir au grenier

(Pourquoi le nier ?)

Cette enfant aimait descendre

Se chauffer auprès des cendres

De la cheminée.

Sa belle-mère qui voulait tout gouverner

La surnomma donc 

Cendrillon.

Un soir, le fils du roi

Donna un bal masqué

Pour les gens nobles et courtois,

Les personnes bien éduquées,

Et les habitants de qualité.

Les sœurs de Cendrillon y furent

Bien sûr

Invitées.

Cendrillon dut repasser

Les robes et brosser

Leurs cheveux.

-« Tu veux

Venir avec nous ? »

-« Vous moquez-vous

De moi ? Ma place n’est pas au bal.

Je m’y sentirais mal. »

-« Tu as raison, on rirait

Si tu t’y montrais ! »

Cendrillon pourtant voulait

Danser et laisser son balai.

Catastrophée,

Elle sanglotait, lorsque la fée,

Sa marraine, se présenta à elle.

-« J’aimerais aller au bal aussi

Avec ces demoiselles ! »

-« Hé bien, tu iras ! Voici :

Va au jardin

Chercher une citrouille.» Soudain,

La fée creuse la citrouille,

La tripatouille

A coups de baguette magique

Et le gros légume biologique

Fut transformé en carrosse d’or.

Puis, en un temps record,

La fée changea six souris

En un attelage de chevaux gris.

Ensuite, avec sa baguette

Elle transfigura

En chauffeur un rat bien gras,

A moustache et rouflaquettes.

Enfin, elle prit trois lézards,

Et c’est bizarre,

Mais grâce à sa baguette magique,

Ils devinrent des domestiques.

Alors, la fée habilla Cendrillon

D’une robe en soie d’or,

Brodée de pierres multicolores.

Elle lui remit de superbes chaussures

Doublée en fourrure

De vair.

Mais la fée se fit sévère :

-« Rentre avant minuit.

Si tu désobéis,

De tout, je te dépouille :

Ton carrosse redeviendra citrouille.

Les chevaux se retrouveront souris,

Le chauffeur sera de nouveau un rat gris

Et comme par hasard.

Tes domestiques se retransformeront en lézards.

Cendrillon promit de revenir

A l’heure.

Un quart d’heure

Après, le fils du roi allait accueillir

En son palais la divine Cendrillon.

Comme le veut la bonne éducation,

Il la conduisit à la salle de danse.

Et là, tout le monde fit silence

Et fut transporté

D’admiration devant la grande beauté

De cette princesse inconnue.

On entendit un bruit confus :

« Ah, qu’elle est jolie !

Quelle grâce ! »

Le fils du roi dansa plusieurs valses

Avec elle. Mais à minuit moins dix,

Cendrillon lui fit élégamment

Sa révérence et partit si rapidement

Qu’elle perdit sur le sentier

Un de ses précieux souliers.

Mais le fils du roi qui la suivait,

Le retrouvait,

Lui rendit et promit de l’épouser.

Cendrillon rentra et remercia la fée.

Peu après, les deux sœurs arrivèrent à la maison.

Et dirent à Cendrillon

« Si tu étais venue au bal,

Tu aurais goûté un gâteau, un régal !

Offert par une princesse …Voyons    »

Elles dévisagèrent Cendrillon

Et soudain elles découvrent avec effroi

Que c’était elle qui dansait

Avec le fils du roi,

Comme on sait.

Alors, peu rancunières,

Elles la menèrent

Au château

Où aussitôt

Cendrillon se mariait

Avec le prince héritier !


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