Scott Pilgrim

Critique film : Scott Pilgrim (Scott Pilgrim vs. the World), réalisé par Edgar Wright, avec Michael Cera, Mary Elizabeth Winstead, Jason Schwartzman… sortie cinéma 12/2010

Ce film est fou ! Ce film est génial !

Scott Pilgrim est un adulescent d’une vingtaine d’années, charisme du benêt, tombeur au physique de légume, qui joue de la basse dans un groupe de rock (plutôt bon !) appelé Sex Bob-omb, qui vit à Toronto en colocation avec un ami gay. Il sort avec une lycéenne chinoise de 17 ans hystérique tout en ne se remettant pas de sa dernière copine tout en tombant désespérément amoureux de l’intrigante Ramona Flowers aux cheveux roses. Mais pour aimer cette dernière comme elle le mérite, il devra affronter ses 7 exs maléfiques aux pouvoirs déjantés en combat singulier.

Le réalisateur Edgar Wright (Shaun of the dead, Hot Fuzz) adapte ici la BD canadienne créée par Bryan Lee O’Malley. Avec des raccords qui fusent et des onomatopées qui popent comme dans un manga, des lumières et des couleurs qui scintillent et crépitent, des effets spéciaux et sonores empruntés à l’univers des jeux vidéos et vraiment bien amenés, Scott Pilgrim s’affirme visuellement comme l’un des projets les plus originaux et ambitieux que j’ai pu voir ces dernières années. Et la forme n’a rien a envier au fond. Chaque personnage est défini, l’humour est cinglant et pétillant, la réflexion sur la manière dont ces jeunes gens autour de la vingtaine abordent leurs histoires et peines de cœur est intelligente et actuelle… On reconnaît un vrai travail d’auteur et de scénariste derrière chaque scène. L’action, l’humour et la romance sont dosés très habilement, les dialogues sont fins et rythmés, si bien qu’il est finalement presque impossible de voir son attention détournée.

Agrémenté d’une BO  rock démentielle, Scott Pilgrim a finalement l’excentricité identifiée qu’il manquait parfois à un certain Kick-Ass (pourtant assez bon). Pour tout geek adulescent qui se respecte au début de ce 21ème siècle, c’est un monument à la personnalité détonante et au potentiel culte indéniable.

8/10