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Eraserhead

Publié le 13 mai 2011 par Olivier Walmacq

Eraserhead

genre: inclassable (interdit aux - 16 ans)
année: 1977
durée: 1h30

l'histoire: Le récit d'un homme captif de son quotidien morne et sans issue; qui cherche vainement une porte de sortie. 

la critique d'Alice In Oliver:

Eraserhead est le premier film de David Lynch, réalisé en 1977, avec un budget de 100 000 dollars. Le film demandera cinq ans de travail à son auteur, et Eraserhead se fera connaître par le biais des Midnight Movies, soit les films diffusés à minuit dans les salles de cinéma de New York.
C'est aussi une oeuvre totalement inclassable, à la fois fantastique, poètique, clinique, choquante et atypique.

Tous ces termes résument assez bien ce véritable OFNI du cinéma, dans lequel David Lynch délivre déjà ses principales obsessions, à savoir ce conflit permanent entre le rêve (ou plutôt le cauchemar) et la réalité.
Eraserhead suit alors le quotidien d'Henry Spencer, un imprimeur. Ce dernier est invité à dîner chez ses beaux-parents, en compagnie de Mary, sa fiancée.

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Lors de ce repas, Henry apprend qu'il est le père d'un rejeton prématuré et difforme. A partir de là, le film embarque le spectateur dans un trip totalement halluciné. Difficile d'en dire davantage sur le scénario.
En vérité, Eraserhead pourrait s'apparenter à un film expérimental, explorant l'esprit dérangé d'un schizophrène.

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Henry va tenter d'échapper à cette triste réalité par le rêve, le film prenant alors la forme d'un délire psychanalytique, entre fantasmes, onirisme et morcellement de la personnalité. Inutile de préciser qu'Eraserhead est un film difficile d'accès. D'ailleurs, ce premier film de David Lynch restera incompris par le public, totalement désarçonné par cette oeuvre fascinante.

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Toutefois, Eraserhead trouvera ses fans avec les années. Il s'agit d'un film glauque, tordu, complexe, étrange, mais véritablement passionnant.
Clairement, ce film ne plaira pas à tout le monde, mais Eraserhead reste une oeuvre à part dans le cinéma, puisant probablement ses influences chez Tod Browning (on pense parfois à Freaks la monstrueuse Parade), et trouvant ses inspirations dans l'art animal.

Note: 18.5/20


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