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Les nouveaux croisés

Publié le 19 mai 2011 par Alf Raza

Les têtes n’en finissent pas de tomber, bientôt on verra celle de Dominique Strauss Kahn y passer. Ainsi va le monde. Ce début de millénaire réserve décidément pas mal de surprise. Récemment, bon nombre de dirigeants despotes se sont vu être déboulonnés par leurs concitoyens. Que ce soit dans les pays du moyen Orient ou en Afrique, les bouleversements n’ont eu de cesse d’étonner et d’interpeller. La chute de Saddam Hussein, en Irak, a assuré en « prime time » les séries de spectacles avec à la clé l’occupation « voilée » de son territoire et la mainmise à peine voilée sur ses ressources, principalement pétrolières. Bien sur, on peut prendre un raccourci et simplifier l’engagement de l’OTAN dans la « guerre » en Afghanistan contre les Talibans comme étant des représailles aux attentats du 11 septembre 2001, mais bon, ça se discute. Encore plus récemment, ce vent de folie qui souffle sur le monde arabe s’est payé les têtes de potentats despotes qui ont « régnés » depuis plusieurs décennies, telles celles de Moubarak ou de Ben Ali. D’autres peuples encore celles de leurs dirigeants actuels, la Syrie, le Yémen et même la tranquille Bahreïn se fait secouer les puces.
Les interventions de l’OTAN en Libye se caractérisent de plus en plus en une frappe axée uniquement sur la personne du dirigeant libyen. Un peu dans le sens de ce qui est advenu à Gbagbo en Côte d’Ivoire où les forces armées de L’OTAN par l’entremise des troupes de la Licorne se sont engagées au sol pour appuyer les chasses aux sorcières. Dans une certaine mesure, les propos de Kadhafi qualifiant les interventions de l’OTAN comme étant des actes de « croisés » risquent fort de se justifier. D’ailleurs, par prudence ou par clairvoyance, la Russie, par l’entremise de son président Dimitri Medvedev, a averti qu’elle ne soutiendra pas au Conseil de sécurité des Nations unies une résolution sur la Syrie si elle s’avère analogue à la précédente, celle qui a permis au recours à la force en Libye. La Chine pourrait bien aller également dans ce sens, vu qu’elle à déjà fait des observations négatives sur les engagements en Libye. Ces engagements et ces fronts dans l’univers musulman ne présage rien de bon, rien qu’une petite étincelle et l’OTAN épousera à jamais l’image des croisés modernes, des croisés du XXIème siècle qui ne se le disent même pas.
Les nouveaux croisés



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