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Contre le fascislamisme : Protéger Ayaan Hirsi Ali

Publié le 08 février 2008 par Danielriot - Www.relatio-Europe.com

QUE L'EUROPE LA PROTEGE! Ayaan Hirsi Ali, l'ancienne députée néerlandaise d'origine somalienne menacée de mort depuis sa participation à un film sur les femmes et l'islam, sera, dimanche 10 février à Paris [à 20h00 à l’Ecole normale supérieure (annexe, amphi Jules Ferry), 29 rue d’Ulm 75005 - venir dès 19h en raison du dispositif de sécurité], où des députés européens et intellectuels français organisent un rassemblement pour demander sa protection.Explications et repise de l'ITW de bernard-Henri LEVY à NouvelObs.com

"Ce serait un très beau symbole qu'Ayaan soit protégée par l'Europe", a déclaré la journaliste Caroline Fourest, co-organisatrice du rassemblement.

Ayaan Hirsi Ali (Sipa)

Ayaan Hirsi Ali (Sipa)


Ayaan Hirsi Ali, qui s'est exilée depuis mai 2006 aux Etats-Unis, ne bénéficie pas de la protection des Pays-Bas hors de leur territoire, ni de celle de Washington.
Début janvier, des parlementaires socialistes européens, dont le Français Benoit Hamon ou la Portugaise Ana Gomes ont déposé une question écrite demandant à l'Union européenne de financer la protection de l'ancienne députée, une mesure qui sera votée si 393 députés signent d'ici fin mars.
"Ce serait un très beau symbole qu'Ayaan soit protégée par l'Europe", a déclaré à l'AFP la journaliste Caroline Fourest, organisatrice avec le philosophe Bernard-Henri Lévy ou le député Benoît Hamon du rassemblement de soutien.
"La protection des esprits libres relève des Etats"
Ayaan Hirsi Ali, qui travaille pour un groupe de réflexion néo-conservateur à Washington, assure à l'heure actuelle sa protection en levant des fonds privés, selon Caroline Fourest, pour qui "la protection des esprits libres ne relève pas du privé mais des Etats".
Lors de son séjour parisien, Ayaan Hirsi Ali doit notamment recevoir le prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes, également attribué à l'écrivain bangladaise Taslima Nasreen. Elle doit ensuite se rendre à Bruxelles pour rencontrer des députés européens.
Virulente critique de l'islam, Ayaan Hirsi Ali est menacée de mort depuis sa participation à un film, Submission, dont le réalisateur, Theo Van Gogh, a été assassiné en novembre 2004.

"Sarkozy peut naturaliser Ayaan Hirsi Ali"

Le philosophe explique à nouvelobs.com pourquoi il organise un meeting, dimanche soir à Paris, pour Ayaan Hirsi Ali, cette ancienne députée des Pays-Bas sous le coup d'une fatwa pour avoir critiqué l'islam.

Pourquoi ce meeting  ?
- Parce je crois que nous avons un devoir de solidarité avec ceux qui se battent, face à l’islamisme radical, pour les valeurs de tolérance, de liberté et de laïcité. Souvenez-vous de ce que nous faisions, avec Sartre et Foucault, pour les dissidents soviétiques. Souvenez-vous des mobilisations, des chaînes de solidarité, en faveur de Sakharov et des autres. Eh bien Ayaan, c’est comme Sakharov. Il faut, autour d’elle et de celles et ceux qui mènent le même combat qu’elle, une chaîne de solidarité du type de celles que nous formions autour de Sakharov. Le combat commence ici. Aujourd'hui.
Ayaan Hirsi Ali est-elle toujours menacée de mort ?
- Oui. Plus que jamais. Et le scandale des scandales c’est que l’administration des Pays-Bas, qui n’en est pas à une vilénie près, vient de lui retirer sa protection rapprochée lorsqu’elle quitte le territoire hollandais. C’est cette décision qui, pour Philippe Val, Dominique Sopo, Caroline Fourest, moi-même, a été le vrai déclencheur: il faut protéger Ayaan; il est impensable qu’une femme condamnée à mort parce qu’elle défend nos valeurs (elle dit elle-même, explicitement, qu’elle défend les valeurs de la laïcité à la française) soit livrée, sans défense, à ceux qui veulent la tuer.
La secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme, Rama Yade, doit participer à la manifestation de dimanche. Qu'attendez-vous, qu'attendent les organisateurs du meeting, de l'Etat français ?
- La plupart d’entre nous n’avons pas voté pour Nicolas Sarkozy. Mais nous avons entendu la promesse qu’il a faite, pendant sa campagne, quand il a dit: "moi Président, plus une femme au monde ne sera persécutée, martyrisée, sans trouver en France asile, soutien et espoir". Non seulement nous avons entendu cet engagement, mais nous l’avons pris au sérieux. Et même au pied de la lettre. S’il veut, il peut. Il peut même agir très vite. Et sa ministre, Rama Yade, le lui a d’ailleurs rappelé dans un article récemment paru dans Le Monde. Il peut quoi, au juste ? Lui donner asile, d’abord. Mais surtout, et c’est ce que nous demandons, lui donner la nationalité française. Ne serait-il pas paradoxal que cette femme, cette grande dame, cette incarnation des valeurs de l’Europe et, je le répète, de la France, soit contrainte de s’exiler aux Etats-Unis ?
Interview de Bernard-Henri Lévy par Julie Coste
(le vendredi 8 février 2008)

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