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Les Chiens de Paille

Publié le 20 mai 2011 par Olivier Walmacq

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genre: thriller (interdit aux - 12 ans)
année: 1972
Durée: 2 heures

l'histoire: Un professeurs de mathématiques américain, David Sumner, s'installe dans une ferme isolée de Cornouailles, le pays natal de sa femme, Amy. Il engage quelques personnes du village pour réparer sa grange. Amy ne tarde pas à attirer les regards et les convoitises de Venner et sa bande. 

la critique d'Alice In Oliver:

Indéniablement, Sam Peckinpah appartient à la catégorie des réalisateurs sous-estimés, la faute (ou plutôt le mérite... ça dépend du point de vue) à des films souvent anticonformistes.
La violence reste l'un des thèmes de prédilection du cinéaste. A ce sujet, comment ne pas évoquer le superbe La Horde Sauvage ?
En 1972, Sam Peckinpah poursuit les hostilités, avec un thriller, Les Chiens de Paille.

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Très vite, Sam Peckinpah plante son décor, la communauté de Cornouailles, puis, ses personnages, à savoir un jeune couple.
David Summer (Dustin Hoffman) est professeur de mathématiques et vient s'installer dans le village pour s'y reposer et travailler en toute tranquillité.
Sa femme, Amy, attire très vite les convoitises, notamment de la part de certains ouvriers venus réparer une grange.

Clairement, nos deux tourtereaux ne sont pas les bienvenus. Sam Peckinpah concentre alors sa caméra sur les hostilités en présence, le jeu des regards étant le point central du film. Alors qu'Amy attire tous les regards, seul son mari reste insensible à son charme.
David est probablement le personnage le plus déroutant du film, oscillant entre lâcheté et naïveté. C'est un personnage complexe.

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Dans le rôle de ce mari peu attentif aux hostilités ambiantes (on pourrait presque parler d'aveuglément), Dustin Hoffman livre une prestation de folie.
En vérité, David apparaît comme l'étranger qui a enlevé son épouse du village. Evidemment, un tel retour va contribuer à créer un climat de vengeance.
A partir de là, la violence montera crescendo. Et la femme de David en subira les conséquences (je n'en dis pas plus...).

Parallèlement, le couple, en particulier, David, s'acharnera à défendre l'idiot du village, ce dernier ayant tué accidentellement une jeune femme.
C'est ce dernier élément qui va provoquer la transformation de David. D'un personnage qui se prétend pacifiste (et qui a donc horreur de la violence), David va se changer peu à peu en tueur redoutable, ce dernier n'hésitant pas à frapper sa femme et à massacrer ceux qui ont le malheur de s'attaquer à sa maison.

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C'est donc ce long cheminement vers cette violence qui nous est exposé. Encore une fois, Sam Peckinpah focalise sa caméra sur David.
Moralité du film: la violence fait partie intégrante de la nature humaine. On ne peut pas la nier mais on peut éventuellement la canaliser.
Sam Peckinpah signe donc un thriller tendu, intelligent et d'une violence inouïe (surtout dans son propos, le réalisateur utilisant également quelques falshbacks saisissants). Un vrai classique du cinéma mais un film curieusement peu cité, le cinéma de Peckinpah déclenchant souvent la polémique.
Les Chiens de Paille n'échappe pas à la règle.

Note: 18.5/20


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