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LE GAMIN AU VELO des Frères Dardenne

Publié le 20 mai 2011 par Celine_diane
LE GAMIN AU VELO des Frères Dardenne
D'abord, c'est un numéro de téléphone non attribué. C'est un appartement vide. L'absence d'un père (Jérémie Rénier) et le désarroi d'un gamin têtu (Thomas Doret, saisissant) qui ne veut pas admettre l'atroce réalité: il a été abandonné. Ensuite, c'est l'histoire d'une rencontre, entre une coiffeuse (Cécile de France) à qui s'accroche littéralement l'enfant, et qui s'attache affectivement au dit gamin, enragé, plein de colère et de larmes qui ne veulent pas sortir. Surtout, c'est le cinéma des Dardenne: du brut de décoffrage qui ne s'embarrasse d'aucune psychologie (pas de pourquoi, pas de comment), d'aucun effet de style, d'aucun superflu émotionnel. Sauf que cette fois-ci, le spectacle aride ne touche pas au coeur, la faute à une simplicité symbolique notamment, qui rime le plus souvent avec facilité.
Le robinet d'eau qui coule se substitue aux émotions bridées, la chute d'un arbre à une prise de conscience brutale, le rejet des figures masculines signifiant celle, latente, du père: les Dardenne en font trop, ultra prévisibles sur le fond (on a une longueur d'avance sur tous les évènements), et plutôt sournois sur la forme (avec cette musique pathos, inhabituelle chez eux). In fine, le gamin en quête du père trouvera, dès le départ et comme par magie, ... une mère ! Une bien belle coïncidence pour un scénario plus gai qu'à l'accoutumée, qui gagne en optimisme ce qu'il perd en puissance et en crédibilité. Définitivement, le conte de fées ne sied pas aux deux frères.
LE GAMIN AU VELO des Frères Dardenne
Grand Prix / Festival de Cannes.

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