Une salle comble, une bière coupée à l'eau, la chaleur et mon copain Fantasio avec moi, ça sent le rock ce vendredi 20 mai. C'est mon premier concert dans une salle parisienne et pas des moindres puisque c'est le Bataclan.
Je vous épargne la première partie qui de toute façon ne s'est pas présentée et qui nous a laissé dubitatif avec Fantasio. C'est au tour d'Explosions In The Sky de monter sur scène, ovationnés par un public de connaisseurs. En même temps on ne vient pas par hasard à une prestation de ce groupe en activité depuis le début des années 2000 (pour en savoir plus vous pouvez toujours lire mon article précédent).
Munaf Rayani, guitariste et leader s'il faut en désigner un dans cette formation, avait préparé un discours, en français dans le texte. Délicate attention applaudie par l'assistance. Une fois conclu, le spectacle commence, un feu d'artifice de notes, de larsens, de coup de baguettes et de gouttes de sueur. Dès le premier morceau, les américains nous embarquent dans leur univers instrumental où la notion de temps n'existe plus. Nous effectuons un voyage dans l'espace transportés par des nappes sonores créées par les trois guitares tandis que la batterie omniprésente nous permet de ne pas perdre totalement pied. Les yeux fermés, nous traversons leur discographie, leur dernier album en tête bien sûr mais aussi les lumineux The Earth Is Not A Cold Dead Place et All Of A Sudden I Miss Everyone. Nous avons d'ailleurs droit à une version ultra sonique de "The Only Moment We Were Alone" et son finale surpuissant niveau sonore.
Leur prestation est réussie, le public est conquis, mon compère et moi les premiers. Notre cou va d'ailleurs se souvenir de cette soirée à force de nous secouer au rythme des guitares comme si nous étions nous même sur scène. 1h30 au total, sans rappel mais on peut le comprendre vu l'état des musiciens. Car bien plus qu'une performance musicale, c'est une performance physique qu'ils ont accomplie.
Merci à eux et merci Fantasio !