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Ras le bol des transporteurs: Menace de grève des transporteurs terrestres

Publié le 23 mai 2011 par 237online @237online

Ils dénoncent des abus divers. Des tractations succèdent alors que le débrayage est prévu pour le 30 mai 2011.
La « grève générale illimitée » se veut « pacifique et sans casse ». Pour justifier leur initiative, les transporteurs terrestres (par taxi, mototaxi, car, bus, autobus, car et camion) soulèvent plusieurs problèmes. Problèmes auxquels ils sont confrontés dans l'exercice de leur profession.
Dans une première vague de tracts, ils évoquent 4 motifs de mécontentement. Il y a d'abord « la baisse du prix des assurances à un taux forfaitaire de 25.000F.cfa ». « Le prix de l'assurance est fixée en fonction de la valeur du véhicule. Or, d'après le code Cima (conférence interafricain de marché des assurances, Ndlr) un véhicule d'occasion n'a pas de valeur. Et c'est connu que la plupart de nos voitures sont d'occasion et même usagées », explique Eric Mbida, secrétaire général du syndicat national des transporteurs routiers du Cameroun (Synatrocam). Il ajoute : « nous sommes spoliés par les compagnies d'assurance qui ne paient pas les sinistres. Malgré ça, nous acceptons de payer un montant forfaitaire ».
Ensuite, les transporteurs réclament « la suspension pure et simple » par les mairies de la Taxe de développement local (Tdl). « Pour nous, la Tdl est un impôt équivalent à la taxe de stationnement que nous payons déjà. Cela revient dons à payer deux fois pour le même motif », argumente Eric Mbida. « La Tdl est suspendu à Douala et ne continue qu'à être appliquée à Yaoundé », appuie Joseph Deudie, président du syndicat national des conducteurs professionnels de taxi du Cameroun (Synacprotcam).
Légalité et souplesse des procédures. Toujours dans les premiers tracs, les transporteurs soulèvent deux autres griefs. Ils demandent aux autorités de lutter « contre le transport clandestin »et de s'investir dans « la production rapide des titres de transport (permis de conduire, capacité, carte grise, etc.) ». Depuis qu'une décision du DGSN (Délégué général à la sûreté nationale) interdit le contrôle des véhicules de transport en commun, de nombreux véhicules circulent « sans aucun papier en règle voir sans papier du tout », remarque un syndicaliste. « Il y a des taxi qui n'ont même pas de numéro de portière. C'est juste des voiture avec la peinture jaune qui na paient aucune taxe », s'indigne Henri T., un chauffeur de taxi. Pour ce dernier, « Et pour nous qui suivons la réglementation, les délais pour obtenir les papiers sont trop longs ».
Dans une deuxième vague de tracts, les syndicats de transporteurs terrestres exigent une « baisse des prix des différents lubrifiants ». « Le prix des huiles de vidange est passé d'environ 500F.cfa à 1800 voir 2000F.cfa. Les coûts varient légèrement en fonction du vendeur. On trouve que c'est devenu trop cher », explique Joseph Deudie du Synacprotcam.
Au demeurant, les réunions se succèdent entre les syndicats de transporteurs de les autorités. Une rencontre avec le ministre des Transports se tient le 23 mai 2011 dans l'enceinte du ministère du Travail et de la Sécurité sociale L'on se souvient qu'en février 2008, les chauffeurs de taxi avaient observé une grève pour exiger la baisse des prix du carburant. Cette grève avait servi de prétexte à de nombreux
jeunes pour manifester contre l'accroissement de la pauvreté et l'augmentation du coût de la
vie.
Nul doute que dans la crainte de revivre les événements de février 2011, le gouvernement mettra tout en œuvre pour désamorcer la crise annoncée.
Ghislain AYINA


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