Une soirée Gunthard un peu particulière

Par Bobosse92
Effectivement, car c'est en tout petit comité que nous nous sommes retrouvés ce lundi soir pour une séance plénière du Polit Buro du Gunthard club, entouré de trois fidèles padawan(s), toujours prompt à apprendre et à perfectionner leurs connaissances sur le vin.
Voici donc la liste des festivités. Les vins blancs. Bandol blanc, Domaine Tempier, 2006 : Nez élégament exotique, m'évoquant le pamplemousse rosé (pomelos) et la vanille poivrée. La bouche est par contre assez déséquilibrée, ou peu en place. Le gras et la rondeur ne semble pas complètement intégrés à une acidité mordante qui devient presque amère en finale. Un peu court. Moyen
Meursault V.V., Domaine Bernard-Bonnin, 2009 : un nez d'abord discrêt qui, après ouverture et léger réchauffement, évoque clairement un chardonnay de noble origine, amandes grillées, notes beurrées douces et mesurées, légèrement floral / frais. La bouche confirme cette première impression, bâtie sur une belle tension acide. Fraîcheur, gourmandise ronde, salinité sapide et amers agréables en font un vin jeune certes, mais déjà complexe. Mérite de vieillir quelques années mais déjà Bien +++.

Riesling Grand Cru Schlossberg, Domaine Weinbach, 2007 : un premier nez très (trop !) kérozène aromatique. La bouche est tendue, sans doute trop, avec une forte acidité. Finale qui s'approche d'une grosse amertume. Bof.
Pour cause de retour en voiture, je ne suis pas "revenu" sur ce vin avec le fromage. Je me contenterai de reproduire le commentaire de l'ami Oliv : Le nez s'est épuré, présentant un ensemble classique, élégant quoique encore discret de notes pétrolées et exotiques. La bouche s'est équilibrée, offrant un équilibre bien moins brutal qu'après l'ouverture. Un vin à attendre, sans aucun doute. Les vins rouges. Vacqueyras, Château des Tours, 2004 : nez sur des fragrances secondaires, presque viandées, associées à un belle touche fruitée. La bouche est dans un premier temps sphérique, puis semble s'affiner. On retrouve alors des notes de violettes et de roses associées à une salinité très agréable. La finale est tannique, presque goudronnée, mais toujours élégante et droite. Bien ++

Chianti Classico, Isole e Olena, 2006 : nez d'une folle puissance, sur les fruits noirs, mûrs, et une pointe chocolatée. La bouche est gourmande, ronde, réglissée. Joli jus fruité, qui laisse apparaître une finale un peu boisée, résinée et possédant une amertume sapide. Bien +++.
Bandol, Moulin des Costes, Cuvée Charriage, 2001 : nez très animal, sur le foin. La bouche est complètement muette, mise à part une énorme structure. Impossible à apprécier en l'état. Ultra too much !

Châteauneuf du Pape, Domaine Bois de Boursan, 2005 : là encore, j'ai été marqué par ce côté "écurie" au nez, assez peu agréable. En bouche, rondeur, sucrosité et forte perception alcooleuse. Pas mon style. Bof.
Vougeot, Domaine Chauvenet Chopin, 2007 : nez très joli, sur les fruits rouges et une belle fraîcheur. La bouche est droite, fruitée, peut-être un peu trop glycérinée (vernis ?) et lactée. Finale semble-t-il courte, réglissée. Bien +.
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Bonnes Mares Grand Cru, Domaine Bruno Clair, 2007 : Le vin de la soirée ! Très joli nez cassissé, floral et complexe. Equilibre magistral en bouche, entre élégance, fruité, extraction juste. Profond et suave. Quelques tannins résistent encore, et une légère perception boisée est là pour nous rappeler la jeunesse de ce Grand Cru. Décidemment, il y a du Galinsky chez l'ami Marc (Eric, t'as intérêt à t'accrocher à ton siège car tu risques d'être destitué rapidement). Un grand merci pour ce superbe vin !

Retour aux blancs sur les fromages. Cidre de glace, Domaine Lafrance, 2006 : un nez pomme caramel et champignons blancs. Bouche trop déséquilibrée et surtout trop acide pour mes papilles fragiles, malgré une sucrosité sans doute importante. Pas mon style.

Arbois, Domaine Jacques Puffeney, Cuvée Sacha, 2007 : pas bu ! Rendez-vous à la prochaine édition. Bruno