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REVIEW : Master Musicians Of Bukkake, Totem Three

Publié le 25 mai 2011 par Vargasama

REVIEW : Master Musicians Of Bukkake, Totem Three

Master Musicians Of Bukkake

Totem Three
Important Records (2011)

Avec son dernier album « Totem Three« , le collectif mystérieux qu’est Master Musicians Of Bukkake vient clôturer sa trilogie « Totem » initiée en 2009.

Avec ce dernier opus, Master Musicians Of Bukkake nous offre certainement l’un des meilleur chapitre de sa trilogie, le plus facile d’accès, le plus diversifié et surtout certainement le moins barré … quoique …

L’univers du groupe est véritablement atypique, une sorte de rock psyché, aux touches orientales, hypnotiques et « transcendantales ».

Je me suis permis d’utiliser le terme « diversifié » pour caractériser cet album, il me semble donc normal de m’expliquer. A l’inverse des deux premiers opus, nous pourrons savourer différents styles au long de l’album, que ce soit de l’ambiant la plus sombre au rock psyché à la limite du Gong ou du rock prog’ à la Goblin.

Master Musicians Of Bukkake nous démontre encore une fois toute l’étendue de son talent. Réussir à élargir autant l’univers général de l’album est un véritable plaisir auditif et cela tout en gardant l’idée principale de composer une musique unique, psyché, à la fois profonde et originale.

REVIEW : Master Musicians Of Bukkake, Totem Three

Difficile de ne pas penser aux grandes heures du rock psyché marquées par des groupes mythiques comme Gong et autres Steve Hillage en écoutant les titres « In The Twilight Of Kali Yuga » ou « Illuminating The t’en Directions / Mahur ».

Mais la musique de MMOB est bien plus profonde et intense que cela. « Prophecy Of The White Camel / Namoutarre » en est le parfait exemple, véritable appel à la transe, hymne spirituel aux divinités orientales. Une superbe orchestration mise au service d’une originalité rare de nos jours qui a su prendre une ampleur remarquable durant les différents albums composants cette trilogie. Difficile à ce moment de l’album d’imaginer que le groupe est originaire de Seattle.

Le titre « 6000 Years Of Darkness » quant à lui nous propose un visage encore inconnu du groupe, un titre beaucoup plus orchestrale, très proche du travail de Basil Poledouris, à l’origine de la bande son inoubliable du film « Conan Le Barbare ». Surprenant donc, mais terriblement réussit et collant parfaitement à l’univers de MMOB.

Nous nous laissons donc bercer par cette mélodie envoûtante jusqu’à ce que « Reign Of Quantity And The Signs Of The Times / Patraiarch Of The Iron Age » nous plonge subitement dans une ambiance sombre, malsaine et démoniaque, préparant de la meilleure manière qui soit le terrain pour l’ultime titre de l’album, « Failed Future », tout simplement dantesque, jouissif et inoubliable.

Soyons honnête, « Failed Future » est un véritable hommage au combo italien, Goblin. Nous sommes littéralement plongés dans l’univers de « Suspiria », « Phenomena » ou « Inferno », les chefs d’oeuvres signés Dario Argento. « Failed Future » est certainement le titre le plus bluffant de l’album car le plus inattendu mais également le plus saisissant.

REVIEW : Master Musicians Of Bukkake, Totem Three

Finalement « Totem Three » peut être perçu comme un condensé de la trilogie, à la fois une conclusion mais également un commencement, comme si le groupe n’avait voulu nous montrer qu’un aperçu de son énergie créatrice.

Un album construit comme une prière, une longue ascension céleste qui se finira dans les tréfonds d’un esprits torturé.

Master Musicians Of Bukkake signe donc là un chef d’œuvre de composition et d’originalité qui encore nous rappel que la musique est avant tout, faite pour véhiculer des émotions et faire voyager, MMOB en est l’exemple.


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