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Psy : mode d'emploi

Publié le 26 mai 2011 par Mamanathome

 

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J'ai un peu l'impression que c'est devenu la réponse à la mode pour nombre de personnes face à un malaise quel qu'il soit. Combien de fois j'entends des gens dire "et t'as pensé à consulter?" Moi même j'ai bien peur de m'inscrire dans cette droite ligne. Il est évident que voir un psy aujourd'hui n'est plus autant tabou qu'il y a 30 ans où les gens ne se sentaient pas concernés par cette approche pour se sentir mieux. C'était réservé aux personnes fortement dépressives, ayant un trouble grave, voir pour certains réservé aux malades mentaux et aux fous.
J'ai toujours été ouverte à ce type de suivi, il me semble qu'il peut arriver des moments dans la vie où on n'y arrive pas seul et qu'il faut accepter de se faire aider, accompagner. Il est très difficile d'avoir le recul nécessaire sur notre vie, notre passé, notre histoire seul tant on peut avoir la tête dans le seau. C'est une évidence pour moi. Parfois les valises sont trop lourdes, les noeuds trop nombreux et par conséquent on se retrouve incapable de faire le tri.
La démarche n'en est pas moins difficile. On ne va pas chez un psy comme on va chez le coiffeur, même si les deux font du bien. Pas évident de se retrouver devant un inconnu et de déballer sa vie, ses angoisses, toute son intimité. Cela revient à se mettre totalement à poil devant lui et ça peut être carrément flippant. Le cheminement est long, on y pense de loin, on pèse le pour et le contre, on l'envisage de plus en plus, on commence à verbaliser le projet auprès de proches, ce qui revient presque à s'engager à mes yeux.... un peu comme quand on commence à dire autour de nous qu'on a décidé d'arrêter de fumer.
Vient le moment où l'on décroche le téléphone pour prendre rendez-vous. Ouf voilà la première étape est passée. Les jours passent, la date se rapproche, on a envie d'annuler, on se met un coup de pied aux fesses et on y va. Deuxième étape de passée. Bon très bien, bravo. Et puis on se retrouve devant la porte on entre et s'installe dans la salle d'attente et vient notre tour. On se présente timidement et on essaye de résumer les raisons de notre venue. La séance passe on s'en va. Troisième étape de passée. Bon ça va on est toujours indemne. Le plus dur est fait. Du moins c'est ce qu'on pense... jusqu'à la prochaine séance ou celle d'après qui s'avérera éprouvante, voir violente selon le type de valise qu'on a à poser. Et là on comprend que les étapes vont se multiplier et que la route sera longue. Parce que des moment où on aura envie de tout envoyer balader il va y en avoir. Mais je comparerais un rdv chez le psy à une séance de sport, on n'a pas envie d'y aller,  on zapperait bien "allez pour une fois" mais quand on en ressort on se sent bien et on est ravi d'avoir fait l'effort.
Par contre il y a une question que je me pose. Que je me suis posée plusieurs fois d'ailleurs. Une fois que tout a été abordé, une fois qu'on a compris d'où venait nos angoisses, nos peurs, nos réactions, notre malaise en résumé, qu'on a mis un mot sur tout ça... Comment on se dépètre de tout ça ? On a vidé les sacs, les malles, les valises on a foutu un beau bordel en fouillant là dedans mais on range comment, on en fait quoi? Impossible de répondre à cette question. C'est bien de pointer du doigts les problèmes mais comment arriver à les résoudre ?  On est sensé avoir digéré en en parlant mais parfois ça remue des choses si dures qu'on se dit que regarder toujours derrière nous n'est pas si salvateur, il faut savoir s'arrêter au bon moment et partir en paix... mais quand et comment ?

J'en suis là ...


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