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d'après un conte de Perrault

Publié le 28 mai 2011 par Dubruel

Les fées

Il était une fois

Une veuve qui avait deux filles.

L’aînée Odile

Etait méchante parfois.

La cadette Annette

Etait douce, jolie, honnête.

La mère préférait Odile

Et n’aimait pas son autre fille

Qui devait déjeuner

Seule dans un sombre cabinet,

Qui devait sans cesse travailler.

En particulier,

Elle était forcée

D’aller puiser

Très loin de l’eau

Et la rapporter dans un pot

Bien lourd

Trois fois par jour.

Une fois, à la fontaine,

Une vieille femme, à grand peine,

S’approcha et lui demanda

-« Donnez-moi à boire. »

-« Oui, da. »

Dit Annette, bonne poire.

Elle a rincé son cruchon en fer,

L’a rempli et lui a offert.

La vielle femme lui dit :

«Vous avez l’air si douce, si dégourdie

Que je vais vous faire un don magique.

(En fait,

Cette vieille femme était  une fée,

Déguisée de façon atypique.)

Si vous restez une jeune fille

Honnête et gentille

A chaque parole que vous allez dire

Dorénavant vont sortir

De votre bouche des fleurs soyeuses

Et des pierres précieuses.

Dès qu’Annette rentra,

Sa mère la gronda :

-« Tu arrives bien tardivement ! »

-« Je vous demande pardon, maman. »

En répondant ainsi,

Il sortit

De ses lèvres jolies

Perles et diamants polis.

« Mais qu’est-ce que c’est ?

Dit la mère décontenancée :

Sortent de ta mâchoire

Diamants et perles noires,

Ma fille. »

C’était la première

Fois que sa mère

L’appelait « ma fille ».

Annette raconta naïvement

Ce qui s’était passé

Tout en jetant diamants,

Roses et pensées.

-« Odile !

Voyez, ma chère fille,

Ce que crache votre sœur

Quand elle me parle à contrecœur.

Allez donc à la fontaine !

Cette vieille femme incertaine

Vous demandera à boire

De l’eau. Vous lui en donnerez plein. »

-« J’aimerai bien voir

Ça, tiens ! »

-« Allez-y immédiatement ! »

Odile y alla en grondant.

Arrivée à la fontaine, elle aperçut

Une dame superbement vêtue.

C’était la fée habillée en princesse

Afin de tester l’indélicatesse

D’Odile.

La brutale fille

Lui dit : « Suis-je ici venue

Pour faire boire une inconnue ?

Servez-vous toute seule, vous en êtes capable !»

-« Hé bien, puisque vous êtes si peu serviable,

Chaque fois que vous parlerez,

Vous cracherez

Des crapauds et des serpents…! »

Odile rentra et tout en frappant

A la porte, elle cracha des vipères.

-«O ciel ! s’écria la mère,

Que vois-je là.

Ta sœur est la cause de cela.

Elle va me le payer, c’te cadette! »

Elle voulut lui taper sur les doigts.

Mais Annette

S’était déjà sauvée dans les bois.

Le fils du roi y chassait. Il la croisa

Et la questionna :

-« Que faites-vous-là ? »

-«C’est ma mère, hélas

Qui m’a renvoyé du logis. »

Le fils du roi qui la vit

Crachoter cinq ou six

Diamants, lui demanda

-« D’où provient tout cela ? »

Alors, elle lui raconta les faits.

Lui, la mena dans son palais

….Et l’épousa.

La mère, elle, expulsa

Odile qui erra longtemps

Mais à aucun moment

Personne ne voulut l’accueillir.

Elle dut passer toute sa vie à fuir.

FIN, édulcorée.


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