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King Creosote & Jon Hopkins

Publié le 28 mai 2011 par Lordsofrock @LORDS_OF_ROCK

Categories: Chroniques CDs

FOLK C'est un album sept titres qui aurait pu n'en faire qu'un. Un album court de 32 minutes, long comme une histoire sans fin.

creosote King Creosote & Jon Hopkins
32 minutes donc, montre en main. Et si l'on enlève les 2:35 de "First Watch", un titre d'introduction aphone affublé de quelques accords de piano dans un brouhaha d'appartement, une conversation en patois écossais en prime, on s'attend à du condensé, du tout-en-un aléatoire, un all-inclusive fabriqué à la va-vite. Sauf que là, surprise. Le King Créosote d'antan, celui des voix rauques et des chorales enjouées s'éavpore quelque peu, la période BOMBSHELL ou HOME IN A SENTENCE semble effacée. Voir révolue. Et cette révolution à un nom: Jon Hopkins. Associé à Hopkins, le baron des arrangements musicaux, le roi du moyen électronique, un homme capable d'élever les horizons musicaux – sa collaboration avec "Coldplay" ou "David Lynch" en témoigne – King Creosote s'emballe dans un univers nouveau, celui du calme et de l'apaisance. Ou quand Créosote et Hopkins s'unissent pour le meilleur, loin du pire.

Rapidement, la réminiscence des albums précédents est évincée. loin du compte, loin des expectatives qui accompagnent le genre. Le roi est mort, vive le King Créosote. Surtout avec Jon Hopkins comme apôtre. 

Car oui, ce nouvel album a une âme, envoutante et délibérée. Si le rythme est linéaire du premier au septième titre, on se perd gaiement dans cette histoire sans fin.  Une fois les 2:35 du "First Watch" écoulés dans une cacophonie qui n'a rien de musical, "John Taylor's Month Away" s'installe pêle-mêle comme une sonorité absolue, un crescendo musical qui s'apprécie encore et encore, au fil des écoutes.

kingcoc King Creosote & Jon Hopkins

A première écoute d'ailleurs, on saisit immédiatement l'influence de Jon Hopkins sur le King: le ton a baissé, l'accolade entre la voix et les instruments est franche. Ici, les arrangements sont impeccables, irréprochables de continuité. "Your Young Voice" se termine sur une répétitions d'appels. Comme si on était en droit d'en redemander. Bisser des "Running on Fumes", applaudir ce "Your Young Voice", son enchantement fourni.

Si King Creosote a su s'entourer de Jon Hopkins, c'est certainement pour s'adosser d'un nouveau rôle musical.  Une transition réussie, aboutie, tant ce "Diamond Mind" est agréable.


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