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« Le Sourire étrusque » de José Luis Sampedro

Publié le 29 mai 2011 par Sheumas

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   Fumer une cigarette devant la maison, manger de l’oignon et du pain bis pour le petit déjeûner, rentrer à pied chez soi, dormir avec ses enfants, trasmettre soi-même le message transmis plutôt que de chercher d’improbables infos dans les livres, regarder la neige rester blanche, manger des nourritures d’hommes, s’asseoir dans des fauteuils durs... Tels sont quelques uns des repères de ce personnage du « nonno » qui arrive de Calabre chez son fils et qui ne retrouve rien dans la ville de Milan où il doit lutter contre le cancer qui le ronge. Il appelle sa maladie la « rusca »...

   Le combat est perdu d’avance, mais le grand-père a le temps de manifester ses convictions et d’imposer son style de vie et de fonctionnement a son entourage. Il développe en même temps une relation privilégiée avec son petit fils, Bruno, (pseudo que lui avaient donné, au temps du maquis, ses camarades partisans). Bruno est âgé d’à peine un an mais le grand-père voudrait lui transmettre, dans cette dernière ligne courbe de la vie, un peu de cet essentiel que les gens des grandes villes ont oublié depuis longtemps...

   Même s’il reste peu de temps, cette durée intense et assumée permet au vieillard d’accéder à la plénitude qu’exprime « le sourire étrusque », œuvre d’art qui ouvre et referme le roman et qui invite le lecteur à comprendre l’ouvrage au-delà des lignes et des mots... L’ouvrage est émouvant, d’autant plus émouvant quand on a eu un grand-père italien excentrique, lui aussi mort de la « rusca »... Cf : « Aimer la vie » dans les Nouvelles pour l’été


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