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La conquête

Par Juval @valerieCG

J’ai donc enfin vu ce weekend La conquête dont j’avais parlé il y a quelques temps.

(J’espère au passage que le film a plu à ceux et celles qui ont gagné des places vu que je n’en ai plus eu de nouvelles – et que c’est comme cela à quasi chaque concours – je dis cela, je dis rien).

Ca c’est fait donc.

La conquête

Même si j’ai toute la haine du monde pour la politique de Sarkozy et que je n’aurais sans doute guère plus de sympathie pour l’homme, je ne peux m’empêcher d’être fascinée par la bête politique. Comment un homme qui était grillé en 1995, a t-il pu revenir au pouvoir ? Même si l’on sait bien que tout est affaire d’intérêts et non pas d’amitiés.

On apprend assez peu dans ce film, en tout cas pour celles et ceux qui s’intéressent à la politique française.

Une phrase terrible rythme le film. On entend (de la part de l’acteur incarnant Chirac ou Debré je ne sais plus) ; « Sarkozy n’a pas de convictions, il a des postures ». Si l’on suppose que cette phrase a réellement été prononcée, cela en dit long sur l’état idéologique de l’UMP, même si je sais bien qu’on n’en est plus, parait-il au temps des idéologies mais à celi de la real politik. Je n’ai guère été étonnée de la profonde violence qui gère les rapports politiques ; mais peut-être est ce que cela frappera certains d’entre vous.
On notera le léger coup de pied de Besnehard qui a le rôle d’un conseiller de Sarkozy dans le film, à Royal. Chargée de l’incarner pour simuler le prochain face à face politique de Sarkozy, il se montre assez cruel avec celle qui l’écarta de sa campagne.

La conquête

Contrairement à dieu, qui n’a pas du tout aimé le film du reste, je n’ai pas trouvé les acteurs caricaturaux. Podalydès est dans l’imitation sans être dans la caricature. C’est peut-être Le Coq qui s’en sort le moins bien.

On en reste peut-être trop à une description stricte et sage des faits alors qu’on attendait une critique plus acerbe des politiques en place.
Est néanmoins très bien montré le jeu entre politiques et journalistes ; où les uns et les autres se « tiennent » mutuellement et où les mots « devoir d’information » ne semble plus avoir leur place.

Même si le film me laisse une impression mitigée, il aura eu le mérite de faire tomber un tabou. On peut désormais narrer la vie de personnalités politiques en exercice ce qui ne s’était jamais fait.


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