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A quelque chose malheur est bon

Publié le 30 mai 2011 par Alf Raza

Ce fameux printemps arabe, qui n’est pas près de se terminer, vu ce qui se trame du côté du Yémen a tout de même fait du « bonheur collatéral » : le terminal de Rafah, l’unique passage de l’enclave palestinienne qui ne soit pas contrôlé par Israël vers l’Égypte a été rouvert à titre permanent et pour la première fois en quatre ans. Le blocus imposé par Israël à la bande de Gaza prend fin avec cette ouverture. Finalement, les malheurs de Moubarak ont fait le bonheur des palestiniens, quelle ironie ! Par contre, le printemps arabe libyen semble s’être arrêté de sourire au vieux lion du désert, la Russie ayant semble-t-il pris la décision de lâcher Kadhafi. L’hallali est tout proche pour le guide libyen avec la nouvelle phase militaire des assaillants privilégiant le déploiement d’hélicoptères d’attaque britanniques au côté des appareils français, déploiement qui s’apparente tout de même à un engagement d’hommes en terre libyenne vu la force de frappe rapprochée des hélicos en incursion sur le territoire libyen. De l’hypocrisie en perspective, au sens propre pas d’engagement de troupe au sol pour l’Alliance occidentale, mais au réel des incursions en profondeur par l’entremise d’hélicos, une nouvelle façon de faire la guerre sans la faire.
Les fronts qu’ont ouverts l’OTAN un peu partout à travers le monde ne sont en réalité que de larges champs d’expérimentation des nouvelles technologies et des armes de pointe associées à de nouvelles stratégies. De nouveaux « arts de la guerre » voient le jour au plus grands dam des pays « frappés » mais au plus grand bonheur des pays membres de l’OTAN qui se débarrassent des rebus de munitions et autres bombes tout en créant des appels à renouvellement et perfectionnement de leurs armements actuels. Dommage que l’apport en expérience pour les militaires de l’OTAN soit alors inversement proportionnel aux désolations causées dans les pays subissant les interventions de cette coalition occidentale. Encore heureux qu’on n’ait pas eu recours à quelque intervention militaire que ce soit dans la Grande Ile pour régler les problèmes actuels. Si conflit il y a eu à Madagascar, c’est l’un des plus « soft » qui soient au monde, ce qui pousse certainement les autres pays à déconsidérer la crise que vit l’Ile Rouge jusqu’ici. L’absence de pays frontalier, de par l’insularité, ne représentant pas de risque de contagion ni d’extension de conflit éventuel, n’encourage pas les uns et les autres à se pencher en profondeur dans la résolution de cette longue crise politique.



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