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Trois jardins, Cathie Barreau

Publié le 10 février 2008 par Antigone

trois_jardinsQuatrième de couverture : "Elle a aimé un homme et elle en a honte. Sa peau suinte le sang et elle tente de guérir au creux d'un jardin de sable, d'un parc de Paris, d'un potager dans les marais de l'Ouest. De la mort de sa mère aux retrouvailles avec sa soeur, le chemin se fait en silence entre mimosas et tamaris, dans une sorte de joie secrète, au-delà des souffrances. Une espèce de savoir de sorcière."

Mon avis : J'avais déjà lu de cet auteur (que je connais par ailleurs en tant que responsable de La Maison Gueffier, lieu où se tiennent rencontres d'écrivains et ateliers d'écritures) deux livres "Journal secret de Natalia Gontcharova" (sublime) et "Visites aux vivants" (touchant). J'ai trouvé celui-ci moins agréable. Le fouillis de la narration m'a désorientée et j'avais le sentiment étrange de nager entre deux eaux, entre une écriture toujours sublime et forte, et un récit effiloché, peut-être trop personnel. Je suis sans doute passée à côté de ce livre, je vous conseille donc simplement chaudement de découvrir cet écrivain et de vous faire vos propres impressions...

Extrait : "Christophe dispose de nouvelles assiettes sur la table encombrée de coquilles ; j'entends rire à la cuisine ; je suis un peu ivre, sans éclat, juste de quoi être délivrée de la peur ; Yves s'approche, entoure mes épaules de son bras et je laisse aller ma tête vers lui ; c'est comme un repos dans le tourbillon de ma solitude, de mon corps sans peau, de mon éloignement incontrôlé, de l'aversion à s'abandonner. Chacun est heureux de nous voir, est soulagé enfin de ma silhouette penchée, est rassuré, pour un instant, de ne plus s'interroger sur mon étrangeté. Comme je les comprends ! Je n'ai jamais aucune réponse pour eux et si toutefois ils émettent des hypothèses, des raisons plausibles au parcours tortueux de ma vie, je dis : non, ce sont là les éléments de ta vie, pas la mienne. On lit les autres avec soi-même et on se fourvoie ainsi. On lit un livre à travers sa propre histoire et on ne lit rien. C'est inévitable. On croit se dire des choses communes et on reste dans ses propres mots fermés. Les quipropos sont innombrables."

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Note de lecture : 3/5


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