1 juin 2011, 13:37 | Ajouté par : Gaëlle, dans Articles
Par Dr Claire LAURENT, médecin et consultante en lactation IBCLC, Formations Co-naître ®
Conférence donnée lors de la Journée Nationale pour l’allaitement
à Caen, le 19 Mars 2004 et texte publié dans Les Cahiers de la Puéricultrice N°178 Juin 2004.
Résumé :
L’expression « allaitement mixte » n’est pas citée dans les définitions proposées par le groupe de travail de l’ANAES, dans ses recommandations sur l’allaitement, et pas non plus dans les documents et articles internationaux. L’expression utilisée est celle d’allaitement partiel. Elle signifie que les mères veulent tout donner à leur enfant (leur lait, leur sein et ce que la société peut apporter) et que l’enfant a un accès libre au sein. L’allaitement mixte, expression très utilisée en France (qui se situe au dernier rang mondial pour la prévalence et la durée de l’allaitement) désigne l’allaitement maternel associé à l’alimentation avec une préparation pour nourrissons. Les mères qui pratiquent l’allaitement mixte donnent le sein avec des horaires, en limitant souvent les tétées à l’aspect nutritionnel. Cela correspond à notre culture française qui valorise l’alimentation au biberon et la séparation physique de l’enfant et de sa mère.
Un libre accès au sein de l’enfant permet les conditions physiologiques d’un allaitement maternel durable. L’allaitement mixte dès la naissance n’est pas possible puisqu’il y a limitation du nombre des tétées. Il s’agit en fait du début du sevrage.
L’allaitement partiel est réalisable mais il peut avoir des conséquences négatives sur la santé des enfants et il diminue la durée totale de l’allaitement.
Pour réussir leur projet d’allaitement, les mères et les pères ont besoin d’être bien informés et bien soutenus. Dans certaines situations, les mères souhaitent un allaitement partiel : en cas de « manque de lait », en cas d’absence ou de fatigue, en cas de reprise du travail. De rares situations médicales peuvent nécessiter un allaitement partiel. Nous verrons comment faire face à toutes ces situations.
La plupart des médecins ne sont pas formés à l’accompagnement de l’allaitement, ils sont aussi imprégnés de la culture du biberon et leurs attitudes pratiques sont inadaptées. Les recommandations de l’ANAES sur la pratique de l’allaitement maternel pendant les six premiers mois devraient servir de
base à la formation (initiale et continue) des professionnels de santé, afin qu’ils deviennent compétents et que leurs interventions sur l’allaitement se fassent de plus en plus dans un sens de soutien et d’encouragement des mères.
Article intégral à consulter (version pdf) sur le site Co-naitre.net