Toujours au rayon nostalgie, voici la liste de nos RBs préférés. Un palmarès rempli de belles émotions...
Nick T: J’ai pigé dans les années 80 pour mon coach et mon joueur défensif préférés mais à cette époque, je n’appréciais guère le jeu de course. Ce n’est que plus tard que j’ai commencé à comprendre les subtilités de la course et comment elle permettait de contrôler le tempo d’un match. C’est donc à partir de 1996 que j’ai pu voir aller le grinder par excellence: Jerome «The Bus» Bettis. De 96 à 2001, Bettis a connu six saisons consécutives de 1000 verges et, contrairement à sa réputation, il a amassé plus de 4.4. v/course au cours de ces trois saisons. Éternel workhorse, il a transporté la roche plus de 20 fois par match cinq fois au cours de ce stretch héroïque. Mine de rien, l’arrivée du Bus à Pittsburgh (via les Rams) a redonné l’identité de «three yards and a cloud of dust» aux Steelers. Bettis a connu une baisse de régime jusqu’à sa retraite après la saison 2005 mais il a conclu sur une excellente note en remportant le Super Bowl XL dans sa ville natale de Detroit. Il a pris part à six Pro Bowls et vient au 5e rang dans l’histoire de la NFL pour les verges au sol. En plus, on parle d’ici d’un des gaillards les plus sympathiques de la NFL, un bon jack qu’on inviterait volontiers à un barbecue. En plus, avec sa carrure de gros nounours, il peut probablement caler une 24 en 45 minutes.
Pick : Barry! Si j'avais pas eu mon man-crush de jeune adolescent sur John Elway à l'époque, je dirais que non seulement Barry Sanders est mon RB préféré mais serait aussi mon athlète préféré, tous sports confondus. Barry est un de ces rares magiciens du terrain qui défient les lois physiques et qui font arrêter le temps, comme Mario Lemieux qui déjouait tout le monde en patinant de façon nonchalante ou Michael Jordan qui restait dans les airs le temps qu'il voulait. Barry sortait des moves qui ne se pouvaient tout simplement pas. Les joueurs défensifs adverses qui tentaient de le plaquer se faisaient régulièrement fourrer par une simple feinte ou par un 360 sur un 10 cennes. C'est le seul joueur que j'ai vu qui pouvait rendre une course de 0 verge excitante. À 5'8" 205 lbs, son centre de masse était très bas et, avec ses cuisses de train, il pouvait arrêter soudainement sa course dans un sens et partir dans le sens opposé en une fraction de seconde. J'ai commencé à suivre Sanders en 1988 quand il était la nouvelle sensation collégiale avec les Cowboys d'Oklahoma State qui pulvérisait tous les records de la NCAA après avoir été le backup de Thurman Thomas pendant ses deux premières années. Des stats qui se peuvent pas : 2628 v et 37 TD par la course, moyenne de 7.6 v par course, 3248 v et 39 TD au total, 4 matches de plus de 300 v culminant sur une performance de 222 v et 5 TD en 3 quarts au Holiday Bowl, son dernier match. Évidemment, il a gagné le Heisman cette année-là. En 10 saisons avec les Lions de Détroit et leur pauvre ligne offensive, Barry a quand même continué dans la même lignée : 15269 v, 99 TD, moyenne de 5.0 v par course (seuls Bo Jackson et Jim Brown le dépassent dans cette catégorie) et 10 Pro Bowls. Il aurait facilement pulvérisé le record de Walter Payton pour les verges en carrière s'il avait pas soudainement décidé de se retirer en 1999 parce qu'il n'avait plus la flamme de jouer pour les Lions qui refusaient de l'échanger. Beaucoup de discussions sur "ce qu'aurait pu être Barry" avec une bonne équipe et une bonne ligne offensive ont eu lieu au fil des ans. Imaginez-le à la place d'Emmitt Smith avec les Cowboys des années '90! Holy fuck, il aurait ben eu 5 saisons de suite de 2500 verges! Sauf qu'on l'aurait moins aimé. Barry a toujours été un gentleman qui remettait le ballon sobrement au ref après un TD alors que les Cowboys des années '90 étaient des osties. Chapeau, #20! You da man!
Kadidja: Fidèle à moi-même et à mes choix de fille qui ne sont que très rarement rationnels, je mets le paquet d’émotions pour choisir, comme porteur de ballon préféré, Tshimanga « Touchdown Tim » Biakabutuka. Évidemment, c’est d’abord et avant tout parce que c’est un petit gars de chez nous (et par chez nous j’entends ici le Québec et non l’Afrique, pour ceux qui pourraient être confus par mes origines moitié-moitié). C’est certain que je suis un peu jeune pour avoir connu Biakabutuka pendant qu’il sévissait dans la NFL avec les Panthers, mais je me suis certainement repris plus tard sur les infos alors que mon frère, aujourd’hui dans le Rouge et Or, avait joué au secondaire contre le frère de Tim, Rémi, et que tout le monde n’en avait que pour son nom de famille de champion. En fait, certains diront que Biakabutuka était souvent blessé et qu’il n’a pas eu la chance de jouer beaucoup de matchs pendant son séjour dans la NFL. Pourtant, il a tout de même réussi à être le premier porteur des Panthers à marquer deux touchés de plus de 60 verges dans le même match. Il a aussi marqué l’histoire de la University of Michigan en parcourant 313 verges dans une victoire marquante contre Ohio State, qui était invaincu à l’époque; c’est la deuxième meilleure performance pour un porteur de l’université. Encore aujourd’hui, il détient le record des Wolverines pour le nombre de verges au sol accumulées dans une saison; soit 1818 verges. À l’époque de son repêchage, il avait été sélectionné avant Marvin Harrison, Ray Lewis et T.O., ce qui est, au risque de me répéter, pas pire pantoute pour un petit gars des Cheetahs de Vanier. Que voulez-vous, il y a pas de meilleure façon d’illustrer ça; passer de la ligne orange du métro qui est toujours interrompue à un contrat de millionnaire dans la NFL, c’est ça, le rêve américain! (dernière phrase à lire en l’imaginant prononcée par Donald Trump et sa moumoute)
Wallette: J’y vais avec le joueur le plus droit de la NFL, Ladainian Tomlinson. Tomlinson est un bon petit gars qui est allé dans une université chrétienne (TCU) avant son saut chez les pros. Ce qu’il y a d’intéressant avec Ladainian, c’est que ses succès dans le collégial se sont poursuivis dans la NFL et que sa carrière a été longue. La durée moyenne d’une carrière chez les porteurs est de moins de 3 ans. Celle de LT dure depuis 10 ans et on a l’impression qu’il lui reste du gaz dans le réservoir. Il a été à 5 Pro Bowls, sur une possibilité de 10, en plus d’être nommé 4 fois sur la première équipe All-Pro. En 2006, il a été le joueur MVP dans la NFL. Tomlinson à gagné plusieurs prix au cours de sa carrière, mais il possède aussi beaucoup de records de la NFL :
•Plus grand nombre de TDs dans la NFL (saison): 31
•Plus grand nombre de TDs pour un porteur (saison) : 28
•Plus grand nombre de points marqués (saison) : 186
•Plus grand nombre de matchs avec 2 TDs et plus (carrière) : 38
•Plus grand nombre de matchs avec 3 TDs et plus (carrière) : 12
•Plus grand nombre de matchs de plus de 200 verges en une saison (saison 2003) : 5
Il est juste derrière Bettis pour les verges accumulées en carrière avec 13 404. Il pourrait facilement battre Curtis Martin au 4e rang qui lui est à 14. 01. Il est aussi 3e au niveau des TDs en carrière avec 159. Il sera difficile d’aller rejoindre Emmitt Smith qui lui est à 175. LT devrait entrer au Hall Of Fame lors de sa première année d’éligibilité.
Simon B.: mon choix va un peu trahir mon âge, mais Walter Payton des Bears a été le Running Back qui m'a le plus impressionné. Il a été neuf fois Pro Bowler. En 1977, il a remporté le titre de MVP. Il a remporté le Super Bowl XX en 1985 avec à mes yeux la plus grande équipe à avoir remporté le Super Bowl. Quand il s'est retiré en 1986, il dominait pour le nombre de verges chez les porteurs de ballon. Fait cocasse chez Payton, il ne célébrait jamais après un touché. Sweetness, comme il était surnommé, a porté le ballon 3838 fois pour des gains de 16 726 verges pour une moyenne de 4.4 verges. Le célèbre no 34 captait très bien le ballon comme le démontre ses 492 attrappés pour 4538 verges. Il a réussit en tout dans sa carrière 125 touchés. Le seul point négatif de la carrière de Payton est son ratio touché par partie qui est inférieur à 1. Il faut se souvenir qu'en 85-86, le très gracieux William The Refrigerator Perry transportait le ballon pour la troupe de Mike Ditka à l'entrée de la zone des buts, ce qui a enlevé des touhcés à Sweetness. Il a été introduit très rapidement comme HOF en 1993. Ayant une grave lésion au foie qui dégénérait en cancer, il était en attente d'une transplantation. Il aurait refusé une offre lui permettant de passer en tête des listes d'attente. Cela en dit long sur cette légende. Il est décédé le 1er novembre 1999. Son fils Jarrett a essayé de suivre les traces de son père mais c'est beaucoup moins reluisant. Il a joué pour les Alouettes en 2007. En terminant, Barry Sanders était pas mal bon aussi et merci à John Riggins de m'avoir fair tripper sur sa puissance.
Patate 583: Pour mon coach préféré, j'ai pigé chez les Titans (Jeff Fisher). Pour mon joueur défensif préféré, j'ai pigé chez les Boys (Demarcus Ware). Pour mon porteur de ballon préféré, je prends le porteur de ballon qui m'a fait devenir un fan de ces deux équipes: Eddie George. George est tout d'abord connu pour son année senior à Ohio State alors qu'il avait gagné le Heisman par la plus petite marge jamais vue auparavant. Il a été repêché 14e au total par les Oilers du Tennessee en 1996, gagnant le titre de recrue de l'année dans la NFL cette année là. George est synonyme de thoughness alors qu'il n'a jamais manqué un match à cause d'une blessure, et ce durant toutes ses années comme porteur de ballon partant chez les Titans en 1996 et 2003. L'année où les Titans se sont rendus au Super Bowl a été la meilleure en séries pour Eddie. Il a marqué 2 touchés au Super Bowl avec 95 verges de courses et deux catchs de 35 verges. George est devenu en 2003, le 2e porteur de ballon de l'histoire à atteindre les 10 000 verges par la course sans manquer un départé L'autre était Jim Brown. Eddie George a fini sa carrière avec les Boys de Dallas alors que les Titans l'avaient laissé aller à cause d'une baisse de production notoire. Il a eu de la difficulté dans cette dernière saison, mais ses saisons précédentes ont quand même valu assez la peine pour qu'il soit mon porteur de ballon préféré.