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Cailles aux tubercules sans contrepétrie

Par Saperlipopote
(... ou "Cailles aux légumes racines, façon bourguignonne")
Une tranche de pub...
Même dans les salles indépendantes désormais on ne peut plus échapper à la pub. Jusqu’à récemment il y en avait une ou deux maximum, mais là on en est à 7 au minimum. Aaaaaaahhhhhhh !!! Les bobines sont livrées ankylosées de miroirs aux alouettes qui nous prennent pour des dindes ou des cons, au choix. Sauf que justement le choix on ne l’a plus, c’est imposé.
Petit inventaire navrant en guise d’apéritif tout juste digeste si on ne l’avale pas au second degré avec une bonne dose de détachement.
On commence par l’histoire FOR-MI-DA-BLE d’une bouteille lookée, gaulée comme une donzelle d’après la légende et remplie de sucre selon la vraie vie. Le film publicitaire nous invite à aller voir le film de la marque sur le site Internet correspondant. Budget colossal pour la pub mais comme il leur en restait encore un peu beaucoup, ils vous en proposent une deuxième couche, plus tard. Je ne sais pas si vous avez remarqué mais les spots publicitaires « alimentaires » - si tant est que l’on mange de ce pain là - sont désormais accompagnés d’une micro- bandelette démagogique avertissant des dangers de la mal bouffe, bandeau minimaliste à visée schizophrénique si l’on compare les messages antithétiques -si, si, ça existe- qui se juxtaposent entre l’image et le texte et entretiennent bien le mythe d’opposition entre « plaisir » et « santé ». Bref. Tout ce qui est petit est mignon, certes, mais là il ne faudrait pas nous prendre pour des dindons – il fallait une rime et con était déjà utilisé plus haut dans le texte. Des personnes présentes dans la salle ont rit à l’apparition du dit bandeau : ouf, tout n’est pas perdu !
Ensuite, Jean-Paul nous présente son dernier sent-bon et nous offre une brochette de garçons qui se passent une bouteille de parfum avec l’air de se dire « Ouaouh, c’est trop top-méga-cool-hype d’être là tous ensemble ». Hé les filles, des mecs ! En effet, dans le lot ils sont tous galbés comme des camionneurs avec des gueules d’amour qui seraient passés chez Jean-Paul pour s’habiller avant d’atterrir beaux comme des camions sur nos écrans. Ils sont tous à croquer mais rentrez vos langues les filles car à priori ils se croquent entre eux. Merci pour le réflexe de Pavlov !
A suivi la petite voiture d’un constructeur français dans l’âme mais pas dans les sites de production.
Ah oui, il y a eu également un spot pour une mangeoire rapide -fast-food dans une autre langue- qui a pour mascotte un clown dégénéré qui a décompensé après s’être fait recalé pour jouer dans le film « Ça » adapté du roman de Stephen King. Dans le spot on nous explique que la vie est tellllllement formidable et tellllllllllement plus facile quand on est dans le monde de la marque. Il y a un garçon (appelons-le Teuton) dans sa voiture qui doit aller rejoindre sa chérie (appelons-la Teutonne). Mais, ô malheur!Teuton est bloqué dans les embouteillages. Comme Teuton fait partie du monde de la marque, il est transporté dans les airs et arrive sur le banc à côté de sa Teutonne. Heureux, ils vont clopin-clopant vers leur destin car Teuton a prévu une incroyable surprise à sa Teutonne : il l’emmène déjeuner à la mangeoire de la marque au clown dégénéré (vous suivez toujours ?) ! Teutonne est trop contente que son Teuton lui fasse plaisir et elle entre dans la salle -je ne peux pas dire restaurant pour ça-, rayonnante de bêtise. Du bonheur !
Et Georges est arrivé, sans se presser, décontracté du potiron avec un sourire au coin des lèvres, jetant des regards langoureux autour de lui. Et quand Georges est là, il va se faire couler un café avec une petite dosette qu’il insère délicatement avec ses jolis petits doigts dans la machine, parce que c’est bien connu, quand Georges n’a rien à faire, il va dans une boutique pour boire un café... Arrive alors une jeune fille pré pubère qu’on essaie de nous faire passer pour une femme parce qu’elle a un sac à main. Elle veut un café, il croit qu’elle veut un autographe. Ça c’est du pitch, il y a presque un ressort théâtral, non ? Ça vire licencieusement au détournement de mineure, mais c’est Georges, alors la classe ! Sincèrement, j’aurais eu le rôle de la fille, Georges n’aurait pas été déçu : je suis majeure, je me fous du café si Georges est à côté et je veux bien un autographe, pour commencer…
Je crois qu’il y a eu ensuite de la téléphonie mobile, des vêtements à pas cher, des chaussures de sport mais je suis restée bloquée sur Georges et j’ai la mémoire qui flanche, j’me souviens plus très bien…
Et puis le film a commencé, enfin : « La Graine et le Mulet », un vrai vrai bonheur.
Petit détail : vous avez remarqué que désormais avant le film il y a trois tonnes de pubs mais plus de bande annonce…
Pour les babines...
Cailles aux tubercules sans contrepétrie...(... ou "Caille aux légumes racines, façon bourguignonne")

Ils sont tombés dans la casserole quand ils étaient petits :4 cailles1 céleri rave4 panais4 carottes2 oignons rouges2 verres de vin rouge3 tranches de poitrine fumée en lardons
1 - Faites revenir les cailles avec un peu de beurre puis réservez-les. 2 - Faites revenir les lardons et les oignons. 3 - Ajoutez les légumes racines coupés en petits cubes. Laissez réduire légèrementet mouillez avec le vin rouge. 4 - Au bout de 15 minutes remettre les cailles avec les légumes . 5 - Laissez mijoter pendant 20 minutes à feu moyen. 6 - Bon appétit !
Blague belge...
Le mystère de la Kriek enfin levé !


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