Musique et danse ressuscitent l'antiquité primitive Partition climatique s'il en est, L'Après-midi est une somptueuse expression extatique, celle du jeune faune dont le
désir et la langueur voluptueuse se mettent au diapason de la nature. Sa danse est une aspiration à se fondre dans le tout universel, dans l'haleine du monde. Ne faire qu'un avec la divine et
primitive nature... Le Prélude à l’Après-midi d’un faune est aussi la première chorégraphie de Nijinsky (1889-1950). Le jeune danseur fait corps avec le personnage central: sa danse mime les
reliefs antiques, en particulier la sculpture grecque archaïque et préclassique. Chaque pas semble ressusciter l'élégance mâle et vigoureuse des éphèbes grecs. Visuelle autant que musicale,
l'oeuvre suscita un immense succès et continue d'être jouée, surtout comme page instrumentale. La création a lieu le 19 mai 1912, au théâtre du Châtelet (à Paris), sous la direction du chef
d’orchestre français Pierre Monteux