Chuck. (crée par Josh Schwartz)
Saison 4.
Légères redondances et guests de luxe.
La saison 3 de la série semblait être sa fin naturelle. Le personnage principal étant devenu un adulte et un espion accompli, heureux avec sa belle. On était en droit de redouter une prolongation, vu les précédentes expériences similaires -Prison Break en tête- et leur échec cuisant. Mais si la série montre des signes d'essoufflement, elle reste un excellent divertissement.
Délire mon beau délire.
Chuck ne se prend jamais au sérieux. Cette comédie d'espionnage divertit sans prendre la tête. Ultra-référentielle et assumément cheap, c'est un plaisir à suivre. Les méchants y sont très méchants et les gentils très gentils mais qu'importe, l'intérêt est ailleurs. Et cette année, c'est lorsque les épisodes ne sont attachés à aucune trame principale qu'ils convainquent le plus. Je pense à l'épisode parodique sur les Charlie's Angels ou celui consacré à l'agent séducteur. Les références à la culture populaire fonctionnent bien, que ce soit au travers de guests: Linda-Sarah Connor-Hamilton, Robert-Freddy-Englund (dans un pastiche de son rôle) ou de clins d’œil comme Morgan en John McClane... Les scénaristes se font plaisir, ça se sent et c'est communicatif.
Alexei Volkoff.
La trame de la saison ne tient pas toutes ses promesses. La commande est passée de 13 à 24 épisodes. Du coup, on sent qu'elle a été étiré. Et c'est étrangement la fin (recherche de l'agent X, Vivian) qui tient mieux la route que le début, laborieux, centré sur la recherche de la mère. Mais la trouvaille est ce personnage de méchant. De loin, le meilleur de la série à ce jour. Timothy Dalton (ex James Bond) est excellent en mégalomane schizophrène. Il suffit de le voir dans l'épisode 20 pour s'en convaincre. Complètement déjanté. Et c'est bon!
Intersect 3.0?
Un des défauts principal de la saison est cet intersect. Depuis la fin de la saison 2, les scénaristes ne savent plus quoi en faire alors qu'il était l'argument de base de la série... Chuck n'en a plus besoin et il est utilisé jusqu'à l'essoufflement comme un simple artifice (le fameux kung-fu). Les scénaristes ont donc trouvé une pirouette dans le final de la saison. Celle-ci me laisse quelque peu dubitatif mais on verra bien s'ils sont capables de renouveler l'intérêt de la chose.
Chuck est un festival de délires référentiels. Si la série connaît l'usure du temps, elle reste distrayante. Malgré l'érosion des audiences, elle connaîtra une cinquième (et probable) dernière saison qui viendra clôturer cette aventure débile et réjouissante.
Note: