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You know what ? … I’m happy !

Par Ninelililabo

You know what ? … I’m happy !RésuméGianni, la soixantaine éclatante, fait preuve d’un dévouement exceptionnel : il est au service de son épouse, femme active débordée, de sa fille adorée, du fiancé de sa fille qui a élu domicile chez lui, et surtout de sa vieille mère, noble déchue qui s’obstine à vivre au-dessus de ses moyens.
Un jour, son ami Alfonso lui ouvre les yeux : tous les hommes de sa génération, malgré leurs airs respectables, ont une maîtresse. Gianni tente alors de changer les choses...
Il y a Gabriella, l’inaccessible, désirée de longue date, Valeria, son merveilleux premier amour, la sublime Cristina, aide à domicile de sa mère, et l’infinité des femmes qui peuplent le monde...
Gianni, tel un vieux moteur qui se remet en marche, fait du boucan, de la fumée, mais peine à passer la seconde.CritiqueGianni di Gregorio, scénariste et acteur, est devenu réalisateur à l’âge de la retraite contrairement à la vie banale de son héros peinte dans le film ‘Gianni et les femmes’. Il joue lui-même le rôle de ce Gianni désœuvré et insignifiant qui traîne son ennui dans les rues de Trastevere à Rome. Même si le film sent le vécu, il ne faut pas se fier aux apparences. Di Gregorio a fait coup double en 2009 aux ‘David di Donatello’ comme réalisateur avec son premier film ‘le déjeuner du 15 août’ et comme scénariste de ‘Gomorra’.On est au début agacé par ce personnage qui ne sait pas dire non, à sa mère, à sa femme, à sa fille, à son meilleur ami, avocat, qui lui propose des plans foireux pour trouver une amante. Et, petit à petit, on finit par s’attacher à ce Gianni qui est transparent pour tout le monde. Même sa mère, nonagénaire futée, le prend pour un raté tout juste bon à remplacer la dame de service pendant ses congés et le fait venir d’urgence rebrancher le câble de la télé pour ne pas rater la fin du match de poker. Tout juste bon à payer ses dettes et son train de vie, mais pas à hériter.Et pourtant il fait des efforts vestimentaires pour ne pas ressembler aux trois papys sur un banc, dont l’un est l’amant de la buraliste. Pendant le dîner d’anniversaire de sa mère qu’il organise chez lui, Gianni ne peut résister à l’envie d’aller acheter des cigarettes. Toujours prêt à rendre service à la jeune voisine bruyante du dessous, il lui propose alors de sortir son chien. Elle est la seule à lui dire qu’il n’est pas un vieillard. Elle lui offre même une coupe qu’un de ses invités s’apprêtait à déguster. Sauf qu’il s’était préparé pour lui un petit mélange spécial… Ce qui nous donne une scène savoureuse en forme de clin d’œil à la Fontaine de Trevi dans ‘La Dolce Vita’ de Fellini.
Daneel

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