Autrefois les belles bacchantes couraient les rues et les baisers moustachus étaient paraît-il très appréciés des belles dames. Ce n’est plus très à la mode et les visages poilus disparaissent.
Ce n’est pas que je m’en plaigne, bien au contraire, même si d’être plongée depuis quelques jours dans la vie de Salvador Dalí m’impose l’énOOOrme présence des célèbres moustaches à bouts pointus de l’excentrique peintre, c’est que mes oreilles ont été écorchées ce matin par le mot bacchante prononcé sur les ondes avec le ch de chat au lieu du K attendu. *Ba-ch-ante au lieu de Ba-k-ante.
C’est ainsi que la lectrice a détruit toute l’ironie de la phrase de Théophile Gautier dans Mademoiselle de Maupin avec cette mauvaise prononciation.
«La Sainte Vierge est une bacchante à côté d’elle»
Dérisoire ?
Pas tant que ça car ce n’est pas la première fois que de telles erreurs de prononciation me gâchent l’écoute des quelques lectures audio qu’il m’arrive d’écouter.
Ces livres audio tendent à se propager et tant mieux mais encore faudrait-il un minimum d’exigence dans la prononciation des mots rares.
Apprend-on encore l’étymologie au collège comme on le faisait systématiquement avec l’étude des langues anciennes?
Travaille-t-on la lecture avec un minimum d'exigence?