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JO d’hiver 2018 : Annecy plébiscitée … sans doute un peu tard !

Publié le 06 juin 2011 par Delits

Dans un mois jour pour jour, le 6 juillet 2011 à Durban en Afrique du Sud, le Comité International Olympique (CIO) présidé par Jacques Rogge, annoncera le nom de la ville qui accueillera la XXIIIe édition des Jeux Olympiques d’hiver du 9 au 25 février 2018. Parmi les quinze villes ayant émis le souhait de se porter candidate, seules trois ont effectivement déposé un dossier de candidature. Après les traditionnelles visites de terrain, le Comité de sélection présidée par G. Lindberg a rendu publiquement ses conclusions le 10 mai 2011. Ce sont donc trois villes, Annecy, Munich et PyeongChang et trois pays, la France, l’Allemagne et la Corée du Sud qui retiennent leur souffle à quelques jours de la décision finale.  En France, le douloureux souvenir de l’échec de Paris 2012 n’a pas été totalement effacé par le gain de l’Euro du Football 2016 et les soubresauts de la candidature ont eu du mal à rallumer la flamme olympique dans l’Hexagone.

A un mois de la décision du CIO, l’Institut OpinionWay a réalisé pour ODS Radio une enquête relative au soutien dont bénéficiait la candidature d’Annecy pour l’organisation des JO de 2018. Conduite du 26 au 28 mai auprès de 1001 individus représentatifs de la population française, ce sondage met en lumière un fort soutien populaire : 80% des personnes interrogées se déclarent favorables à cette candidature. Dans le détail, près d’un quart des répondants se dit même « très favorable » (23%). En ce qui concerne les réfractaires à cette candidature, on identifie 8% d’opposants farouches, 2% des répondants n’ayant pas formulé d’avis sur cette question.

Au-delà de ce résultat, certes très positif et encourageant quant au soutien dont dispose la ville d’Annecy, on perçoit des fragilités qui indiquent que le dossier français aura du mal face à ses concurrents. Tout d’abord, cette campagne s’est faite de manière moins « visible » que celle orchestrée par Bertrande Delanoë entre 2005 et 2006 pour les Jeux de 2012. Héritière de cet échec cinglant, l’équipe Annecy 2018 a donc du mener la bataille en silence. Certes, Annecy pour les JO d’hiver n’est pas comparable à Paris pour les JO d’été et cela s’en est fortement ressenti ces derniers mois. On a ainsi plus souvent entendu parler d’Annecy pour les chassés-croisés de Grospiron et de Beigbeder que pour le projet en lui-même et son importance sur le plan économique. Enfin, le fait que l’enquête soit commandée par ODS Radio témoigne là aussi du faible niveau de confiance des médias Rhône-Alpin et nationaux.

Il n’existe pas de certitudes au jeu de la désignation des grandes compétitions sportives (cf. les cas du Qatar et de la Russie pour la Coupe du Monde de Football) mais il semble qu’Annecy connaisse un sort plus proche de celui de Paris 2012 que de celui de France 2016 ; car en effet, 80% de soutiens en France c’est bien mais jusqu’à preuve du contraire ce sont les membres du CIO qui trancheront entre trois projets, tous très populaires…chez eux !


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