« Ce qu’on est en droit de reprocher le plus au présent règne des médias, c’est qu’ils poussent à la simplification. Quand la règle est que toute question, y compris la plus ardue, puisse se résumer en quelques mots et qu’il soit toujours possible de lui apporter une réponse claire, nette, définitive, que reste-t-il de la profondeur des choses, de leur complexité, de leur subtilité ? Le vrai problème que posent les médias réside dans cet aplatissement auquel ils procèdent. » Patrice Bollon Manuel du Contemporain (2007)
Mardi sur TF1 le Dr House consultait. Quand le toubib n’est pas ignoble, se sont ses collègues qui s’y mettent en faisant une plaisanterie douteuse à l’un d’eux, sinon House et son pote pris pour un couple d’homosexuels par une voisine parce qu’ils emménagent dans le même appartement nous a valu quelques bons moments. Néanmoins, la série tourne un peu en rond, nous en sommes à la Saison 6 (sur TF1) elle devrait se terminer définitivement avec la Saison 8 d’après ce que j’ai compris.
Jeudi après-midi, un doigt de tennis à Roland-Garros sur France2. Le tennis c’est un peu agaçant pour nous autres Français, le Tournoi de la Porte d’Auteuil est un des plus beaux du circuit, mais la France n’a jamais eu de grands joueurs, j’entends par là, un type qui rafle des victoires probantes durant plusieurs saisons, et devant nous contenter d’étincelles ponctuelles, les commentateurs sportifs tentent de nous faire croire que l’incendie est en marche, alors que le spectateur basique comme moi sait très bien qu’il n’en est rien. Cette année encore nous avons été confrontés à la même problématique, un Français (Monfils par exemple) qui réussit un bon match mais qui dure tant et l’épuise tout autant, qu’au tour suivant il disparaît comme c’était prévisible, surtout devant Federer. Ce tantôt, les dames s’escrimaient en demi-finales, notre compatriote Marion Bartoli après un beau parcours rencontrait la tenante du titre, l’Italienne Schiavone. Ca n’a pas traîné, 6-3/6-3 et bye ! bye ! Je sais que je vais faire hurler, mais que pouvaient ses petits bras et son gros derrière dans ce combat ? En fait je ne critique pas nos sportifs, mais le tapage médiatique fait à leur insu et sans esprit objectif. Il en est ainsi dans tous les sports, mais dans le tennis ça m’agace particulièrement.
Samedi, épuisé par une gastro finissante, je reste affalé devant mon poste pour suivre sur France2 la finale dame de Roland-Garros, programme parfait pour une convalescence. La Chinoise Li Na s’impose sans trop de difficulté – malgré un semblant de résistance dans le milieu du second set - devant Schiavone 6/4-7/6. Résultat surtout historique puisque c’est la première Chinoise et même Asiatique à remporter ce tournoi. Le soir sur la même chaîne, Toulouse/Montpellier en finale du Championnat de France de rugby. Les Toulousains à la peine encaissent le seul essai du match et perdent Servat sur blessure tandis que Skrela rate plusieurs pénalités. Quand arrive la mi-temps on avait rarement vu les Toulousains dans un cas si laid ! Un match n’est jamais joué tant qu’il n’est pas terminé, lapalissade qui se confirmera ce soir puisque dans la douleur et avec l’énergie du désespoir ils battront Montpellier 15-10.
Dimanche après-midi, Roland-Garros dernière séance avec la finale hommes Nadal/Federer. Si le Suisse débute bien le premier set et pousse même l’Espagnol dans un quatrième, Nadal trop fort s’impose à Paris, Nadal rafale Federer ! Le soir, sur France3, Commissaire Brunetti. De l’humour, un commissaire bien gentil, des préoccupations gastronomiques, le tout dans les décors de la Sérénissime, je ne demande jamais l’impossible à ceux qui n’ont pas de prétentions. Une version italienne de l’inspecteur Barnaby en somme. Moi, ça me va.Mais alors, la télévision c’est comme la vie en vraie ? La famille (Mon oncle), le toubib pour la gastro (Dr House), un peu de sport pour l’activité physique, des vacances (Brunetti à Venise). Plus belle la vie ?