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Uchronie(s) New Byzance, T2 : Résistances - Eric Corbeyran & Eric Chabbert

Par Belzaran

newbyzance2.jpgTitre : Uchronie(s) New Byzance, T2 : Résistances
Scénariste : Eric Corbeyran

Dessinateur : Eric Chabbert
Parution : Mars 2009

Mon avis d’aujourd’hui porte sur le deuxième opus de la série « New Byzance » paru le mois dernier. Scénarisé par Corbeyran et dessiné par Chabbert, cet album intitulé « Résistances » est le tome médian de cette trilogie. Edité aux Editions Glénat et vendue au prix de treize euros, l’histoire s’étend sur une cinquantaine de pages. Avant d’entrer plus en détail dans l’impression que m’a laissée ma lecture, il m’apparaît important de vous préciser quelques petites choses sur cette série. « New Byzance » est une trilogie écrite en parallèle de deux autres intitulées « New Harlem » et « New York ». Apparemment liées et imbriquées, les trois sagas se rejoignent dans un dixième opus qui conclue le cycle et répond à bon nombre d’interrogations. A la sortie de ce tome, « New Byzance » avait vu deux tomes paraître, « New York » deux également et « New Harlem » un seul.

L’histoire reprend où elle nous avait laissés il y a un petit peu plus d’un an à la fin de la lecture du précédent opus. On retrouve Zack et Emily ainsi que leurs questions. Le premier était ce qu’on appelle un prescient. C’est une personne aux pouvoirs télépathiques très développés et dont le rôle dans la société et d’inscrire des images mentales dans l’esprit des criminels par la pensée condamnés. Au cours du premier album, il se retrouve en fuite et une succession d’événements l’ont conduit à rencontrer Emily, épouse d’un richissime architecte dont le projet est de construire un énorme complexe nommé « Utopia » en l’honneur de ‘Utopie fondamentaliste au pouvoir. Néanmoins, au cours du précédent opus, elle se trouve obligé de prendre la fuite et suite à un concours de circonstance est amenée, accompagné de Zack, à passer au-delà des murs de la ville dans une zone interdite. L’album se concluait sur la vision des ruines d’ « Utopia ». Comment un chantier à l’état de projet pouvait-il déjà être à l’abandon ?

C’est donc sur cette grande interrogation et avec notre curiosité poussée à son paroxysme que les auteurs nous avaient quittés. Mon impatience était certaine au moment de découvrir les nouvelles pages. Nos deux héros se trouvent capturés par un organisme de résistance au pouvoir qui a pris la possession des lieux. La rencontre avec leur chef permet de connaître quelques bribes d’explication quant à cette apparente faille temporelle. De plus, les parois entre les trois trilogies semblent moins épaisses à travers l’idée présentée de plusieurs réalités qui coexisteraient. En ce sens, le fait de voir apparaître des personnages identiques dans les trois séries mais n’ayant jamais tout à fait le même statut tendrait à s’expliquer partiellement. D’ailleurs cet opus nous offre également quelques liens indirects et flous avec « New Harlem » et « New York ».

Mais la richesse de cet album et plus généralement de l’univers commun à ses trois séries réside dans la qualité du scénario. On se fait mener par le bout du nez dans une réalité qui nous dépasse. Notre lecture est pleine d’interrogations. De chaque réponse nait une question, tout cela fait que notre esprit est perpétuellement sollicité. On a envie de comprendre, on a envie de maitriser cet univers complexe en tout point passionnant. Parce que c’est là que réside le talent des auteurs. Malgré la densité du scénario et des concepts qu’ils impliquent, la lecture de l’album est aisée. On se pose des questions, on prend plaisir à le relire pour être sur de tout saisir mais à aucun moment la lecture est laborieuse, à aucun moment on ne sent débordé par les informations. Nos repères sont en permanence remis en cause mais nous ne sommes jamais perdus.

La qualité des dessins participe activement au plaisir de notre lecture. Les personnages et les décors sont remarquables et offrent une atmosphère unique à notre lecture. Les couleurs facilitent également notre dépaysement spatial et temporel. Je me garderai de faire une analyse plus poussée des dessins. Mes compétences et mon vocabulaire dans le domaine s’avèrent un frein difficile à desserrer ! Il est juste bon de vous préciser qu’ils sont à la hauteur du scénario et cela n’est pas peu dire.

Au final, je ne peux que vous conseiller la lecture de cet album qui est à la hauteur des précédents de la série. Il est néanmoins évident qu’il serait trop ambitieux de commencer par ce second opus. Bon nombre d’informations vous manquerez pour prendre pleinement plaisir à le découvrir. Je vous incite donc vivement à vous plonger dans le premier tome de chacune des trois trilogies. Il ne me reste donc plus qu’à vous souhaiter une agréable lecture.

par Eric the Tiger

Note : 17/20


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