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Essential Killing

Publié le 04 juin 2011 par Tedsifflera3fois

Un film de Jerzy Skolimowski avec Vincent Gallo et Emmanuelle Seigner
Thriller – Pologne, Norvège, Irlande, Hongrie – 1h23 – Sorti le 6 avril 2011
Synopsis : Capturé en Afghanistan par les forces américaines, Mohammed arrive à s’échapper. Traqué sans relâche par l’armée, il fera tout pour assurer sa survie…
Prix spécial du jury et prix d’interprétation masculine (pour Vincent Gallo) au Festival de Venise 2010

Essential Killing
Le dispositif est pour le moins minimaliste : un homme dont on ne sait pas grand chose, mais qu’on associe au terrorisme islamique, fuit dans une nature sauvage et glacée, poursuivi par des forces armées apparemment américaines. Le contexte est volontairement flou, ce qui intéresse Jerzy Skolimowski ici, ce n’est pas vraiment la politique internationale mais plutôt une situation humaine radicale qui peut résulter des conflits armés.

Une situation pure et sans concession : l’homme, traqué, veut survivre à tout prix. Il n’hésitera pas à tuer pour cela, redevenant l’animal primitif que chacun dissimule au fond de lui. Il s’agit de meurtres « essentiels » comme le dit le titre du film : l’homme les commet par nécessité absolue, celle de rester en vie et de s’échapper.

L’étude du comportement de l’homme dans une situation extrême, l’homme en dehors de toute organisation sociale, l’homme isolé face à la mort, pourrait être passionnante si le film, prisonnier de sa démarche, ne tournait pas très vite à l’exercice de style. Au bout de 5 minutes, on a compris. On devine alors sans problème le déroulement de l’heure suivante et on s’ennuie ferme.

Les aventures de cet anti-Christ devraient interroger le spectateur sur l’essence de l’homme. Quand tout le formatage social a disparu, il ne reste qu’un être bestial dont le premier impératif est la survie. Mais on s’ennuie trop pour arriver à réfléchir. On ne garde en tête qu’un long calvaire, pour le héros et pour le spectateur, et ce cheval tâché de rouge, dernière image lumineuse qui dit beaucoup sur la précarité et l’absurdité de la condition humaine.
Note : 3/10


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