Bibbé Léidi

 Une certaine actualité surmédiatisée est arrivée à supplanter toutes les autres, collectives ou individuelles, graves ou légères.  A tel point qu’un internaute de Libé s’est demandé si le soleil se lève toujours à l’est ? Si lui même est toujours au chômage ? Si des dictateurs sont encore en place ?  Si Fukushima est une simple illusion… ?

C’est ce désintérêt pour le reste de l’actualité, qui fait  que même celle qui est à votre proximité, peut vous échapper, ou ne vous  parvenir que tardivement.

*D’abord une pensée émue pour l’artiste mauritanienne, Dimi mint Abba, disparue le 4 juin dernier. Pour ceux qui ne la connaissent pas, cet extrait : « (...) plongé dans un de ces livres qui vous font oublier et le temps, le jour et l’univers autour de vous : à mes pieds à quelques mètres de là, des artistes mauritaniens faisaient du bruit avec quelques réussites, quand soudain, mon livre devint tout blanc, plus un mot, des pages blanches partout, seule était lisible une voix à mes oreilles : je ne retourne, j’écoute mieux, j’oublie le livre et je demande au gardien « c’est qui ? », il me regarda comme si je débarquais de la lune ou plutôt de saturne car même sur la lune on sait que c’est Garmi ! » Vlane

Lire sur agoravox  l’article de Vlane intitulé « Dimi part sur scène comme Molière » et y écouter  celle qu’on nomme  la Diva du désert.

*Ensuite ajouter un « yo o naftoro » (que cela lui soit utile, que cela lui soit bénéfique) au post qui annonce la consécration du premier mauritanien (de Boghé-Sarandoogu), diplômé du célèbre  Massachusetts Institute of Technology (MIT) de Boston, Demba Elimane Bâ. (lire le post)

Plus largement encore, « yo leydi makko naftoro » (que cela soit utile à son pays), vœu qui va à tous ces jeunes mauritaniens diplômés, éparpillés de par le monde, et dont le pays a le plus grand besoin du savoir-faire. Souhaitons que la plus grande partie d’entre eux aient des raisons d’y revenir pour le servir.  

Je voudrais juste ajouter au patronyme (Ba), du père du jeune diplômé, celui de sa mère : Anne ou  Hane. (orthographe variable). S’il faut éviter tout ce qui ressemble à de la flatterie, rendre hommage à qui le mérite, quand l’occasion se présente, n’est que justice. Pour leur caractère exemplaire, certains parcours de femmes forcent le respect. Ceux de Fama Hane (statiticien-économiste) et de Ami Sall (informaticienne), africaines et peulhes éloignées des troupeaux, appartiennent à cette catégorie (nous allons devoir nous habituer à mêler les bergères et les mathématiciennes).

A propos de Fama Hane (aujourd’hui à la retraite), cette info de Espérance Tshibuabua, dénichée sur le net (et certainement à réactualiser).

« Mme Fama Hane-Ba est directrice de la division « Afrique » au siège de l’Unfpa à New-York depuis janvier 2001. Elle a organisé de nombreuses sessions de formation. Elle a participé à la publication de nombreuses études et autres manuels dans le domaine de la population. De nationalité mauritanienne, elle a fait des études de « Math-sup » et « Maths-spé ».

Elle a poursuivi sa formation à l’école nationale de statistique et d’administration économique de Paris où elle a obtenu le diplôme d’ingénieur statiticien-économiste au Cesd en 1972. De 1978 à 1982, elle participe à l’enquête socio-économique de l’organisation de la mise en valeur du fleuve Sénégal. Fama Hane-Ba a été sollicitée pour diverses consultations par l’Unesco et le Conseil de la recherche économique et sociale en Afrique.

(…)

Expérience : De 1970 à 1971 : chargée des cours à la faculté de droit et sciences économiques de Paris De 1974 à 1982 : directrice des études et accords au département extérieur de la Banque centrale de Mauritanie De 1982 à 1992 : conseillère régionale d’éducation en matière de population au bureau régional de l’Unesco pour l’éducation en Afrique De 1992 à 1997 : directrice de l’Unfpa au Burkina Faso De 1997-2000 : Représentante de l’Unfpa au Mali «