
Sous la houlette du préfet du Dja-et-Lobo Jean-Bienvenue Abanda, les autorités locales ont en effet mis sur pied un Comité mixte de crise, pour gérer une situation aux plans socio humanitaire et même sécuritaire. En effet, dès le 2 juin dernier, un premier contingent d'environ 300 personnes, est arrivé à Djoum. Ils sont suivis, les jours d'après par d'autres arrivants qui racontent leur infortune et le parcours d'environ 200 km qu'ils viennent d'effectuer à travers la forêt et la traversée de l'Ayina, le cours d'eau qui limite les trois frontières du Gabon, Congo et Cameroun. Comme l'explique Jean Lazare Ndongo Ndongo, la commune n'ayant pas la capacité d'accueil des quelque 2500 à 3000 personnes ainsi débarquées, des mesures ont été prises pour faciliter leurs départs dans les meilleurs délais. « Pour ceux qui n'avaient pas assez de moyens, nous avons mis à leur disposition un camion pour les conduire à Sangmelima. De là, ils pouvaient être conduits plus à l'intérieur dans le pays », souligne Jean-Lazare Ndongo Ndongo.
La raison de ces expulsions ? Selon des témoignages de ces expulsés, les autorités gabonaises ont décidé récemment, la modernisation et l'industrialisation des mines d'or de Minkebe. Suite à quoi, il a été décidé un déguerpissement des orpailleurs artisanaux opérant dans cette zone, aussi bien Camerounais, Gabonais que ressortissants d'autres pays voisins.