Au début, assez déçue par le style ,cela faisait assez "roman de gare" avec beaucoup de comparaisons qui me paraissaient lourdes ; mais en avançant j'ai trouvé des finesses dans la peinture des sentiments , c'est un livre en osmose avec l'époque actuelle , écrit par une écrivaine de 26 ans , sur la difficulté pour les jeunes -et pas seulement - de se "trouver" dans une société dure .... et surtout le roman dépeint bien le monde ouvrier de maintenant , sans complaisance , avec lucidité...
Cela se passe à Piombino , lieu où les touristes embarquent sur le ferry qui les mène à l'île d'Elbe. Piombino n'est pas une ville touristique , ses aciéries font vivre -durement - beaucoup d'ouvriers.. Le travail y est pénible , la température excessive une vie sans espoir d'avenir radieux.
Tout cet environnement crée des personnages qui ont du mal à s'en sortir même s'ils le désirent ardemment . Ils savent qu'ils n'ont aucun droit à tout ce que les touristes ont .... l'île d'Elbe , en face , représente pour eux le summum du bien -être , de la bonne vie.
Pour Anna et Francesca , les deux amies , leur beauté est un piège dans lequel elles tombent , mais , finalement , elles comprennent qu'elle ne les a pas servies , au contraire ...
Autour des deux héroïnes , il y a leur famille , leurs amis.... les deux familles durement éprouvées (les hommes sont traités assez mal, de façon négative ,... importance des mères déjà vieilles à quarante ans ...) Les jeunes , épris de vitesse, veulent vivre tout très vite , comme si leur vie devait se terminer bientôt.... Francesca et Anna , quatorze ans , après des événements importants , semblent déjà désabusées , il semble qu'elles n'attendent plus rien de la vie... Les garçons ,de même, brûlent leur avenir avant de l'avoir vécu ...
Livre attachant , qu'on aurait envie de lire d'une traite , c'est très fort , je n'en suis pas sortie indemne ; il me poursuivra longtemps