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American History X

Publié le 10 juin 2011 par Olivier Walmacq

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genre: drame (interdit aux - 12 ans)
Année: 1999
durée: 2 heures

l'histoire: L'histoire de Derek qui, voulant venger la mort de son père, abattu par un dealer noir, a épousé les thèses racistes de militants d'Extrême Droite et s'est mis à leur service. Ces théories le mèneront à commettre un double meurtre, entraînant son petit frère, Danny, dans la spirale de la haine.

la critique d'Alice In Oliver:

Avec un tel sujet, à savoir l'expression d'un fascisme de plus en plus dangereux aux Etats-Unis, Tony Kaye a bien conscience que son film va susciter la polémique. A tel point que l'on se demande un peu quel est le véritable message d'American History X, réalisé en 1999. Et cette remarque est valable tant sur le fond que sur la forme. A la base, Tony Kaye vient de la publicité.

AHX

Visiblement, le cinéaste sait utiliser une caméra et a bien l'intention de nous montrer l'étendue de son talent, via une mise en scène pour le moins prétentieuse, Tony Kaye alternant les séquences en noir et blanc (pour nous plonger dans le passé) et les scènes colorisées (quand le film revient dans le présent), sans compter les nombreux ralentis, le tout étant emballé dans une bande son dramatique et niaise, à la limite de l'insupportable.

Vous l'avez donc compris: je suis très mitigé sur la portée d'un tel film. Certes, l'ami Tony Kaye semble avoir les meilleures intentions, le but étant visiblement de pointer la montée du racisme dans une américaine puritaine et fière de son drapeau étoilé. Pourtant, sur le fond, le message véhiculé par le film est assez ambivalent. Pour s'en convaincre, il suffit de prendre ses deux personnages principaux, à savoir deux frères, Danny et Derek.

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Attention, SPOILERS ! Derek est un jeune homme intelligent qui a épousé les thèses fascistes d'un groupuscule d'extrême droite et de son leader, un brutal théoricien (Stacy Keach). Sous l'influence de son groupe de nazillons, Derek commet l'irréparable et assassine deux jeunes noirs sous les yeux de son petit frère.
Pourtant, ce double meurtre ne lui coûte que trois ans de prison. Pendant son séjour derrière les barreaux, Derek va changer de direction et abandonner les théories fascistes.

En même temps, le jeune homme est violé par des skinheads et se lie d'amitié avec un prisonnier noir. Ensuite, le proviseur de Danny vient lui rendre visite et s'impose comme son seul soutien. Pour Derek, c'est une révélation.
Certes, notre héros porte toujours le tatouage d'une croix gammée sur son torse, mais il veut désormais combattre cette haine qu'il a contribué à semer.
Et malheureusement, à l'extérieur, Danny suit le même chemin que lui. De retour à la maison, Derek n'est plus le même homme.

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Très vite, les choses se compliquent. Ses anciens amis ne le reconnaissent plus et Derek constitue désormais une menace.
Il tente de convaincre son frère d'abandonner ses théories ridicules. Miracle, après un beau discours à chialer par terre, Danny suit les conseils de son frère.
Oui mais voilà, il y a un prix à payer et cela se traduira par une fin un peu douteuse (que je ne révélerai pas ici).

Certains points abordés par Tony Kaye nuisent au propos du film (pas très clair au passage...). Premièrement, il y a la réalisation (je ne reviens pas dessus, je me suis déjà exprimé plus haut à ce sujet).
Ensuite, le traitement du film est vraiment manichéen, notamment à travers la trajectoire de Derek, qui passe d'un tueur nazillon à un petit ange, lavé de tous ses actes parce qu'il a pris conscience de ses erreurs du passé.
Ensuite, la prise de conscience de Danny est trop rapide pour être véritablement crédible. Enfin, la conclusion est totalement ratée et vient presque remettre en cause tout le propos du film.

AHX

Sincèrement, je ne déteste pas American History X. Je veux bien croire que Tony Kaye est armé des meilleures intentions.
Toutefois, à force de jouer la carte de la démesure, tant dans la mise en scène que sur le fond idéologique, le film finit par agacer et par exaspérer.
Encore une fois, je suis très mitigé...

Note: 10/20


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