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Mara Tremblay aux Francos!

Par Munch

Il y a de ces artistes qui sur scène, parlent trop entre les chansons, on aimerait bien qu’ils se taisent. Il y a ceux qui ne parlent pas assez et qui nous donne l’impression que ce qu’ils veulent par dessus tout c’est de terminer le spectacle et quitter la salle. Et il y a Mara Tremblay…

On a souvent l’impression qu’elle se livre trop en chanson, qu’elle n’a aucune pudeur, que ses paroles en disent beaucoup trop sur ses tourments, ses états d’âmes, que sa vie privée et sentimentale est étalée dans un lyrisme imagé et sensible. C’est ce qui fait sa force. Aucune autre auteure-compositrice-interprète actuelle n’est capable de mettre des mots aussi forts sur ses sentiments. Elle a une plume sensible qui donne une fragilité à ses chansons. D’entendre « Les Bois d’amours », on peut en comprendre le sens immédiatement mais ce qui est encore mieux avec Mara Tremblay c’est qu’en spectacle elle se livre encore plus que dans ses chansons. Alors on a droit à la genèse, en détails de « Les Bois d’amours » ou encore l’anecdote qui l’a amené à composer « Tu n’es pas libre » par exemple. Elle entre dans les détails sans discrétion, sans trop de pudeur, donnant un autre dimension à son œuvre.

L’appréhension de départ se dissipe assez rapidement lorsqu’on s’aperçoit que cette franchise fait partie du charme et de l’hyper sensibilité de la chanteuse et que finalement, elle ne parle pas trop, ne se livre pas trop, elle partage. Elle partage ses anecdotes pas toujours joyeuses mais de façons humoristiques. Probablement pour continuer l’exorcisme déclencher par l’écriture de la chanson. Comme si la chanson et l’anecdote relevaient du catharsis. En s’ouvrant de la sorte, elle devient intime avec son auditoire et ses chansons prennent une intensité palpable. Jamais « Tout nue avec toi » ou « Les Aurores » n’auront autant émuent. Jamais « Le Chihuahua » ou « Les Vieux sentiers » n’auront eu autant de sens que lorsque partagés de façon aussi intime par Mara Tremblay.

Écouter Mara Tremblay et avoir une larme à l’oeil : check!

La chanteuse est tout simplement désarmante par sa simplicité et nous emmène avec elle dans son univers de cœurs écorchés et d’histoires d’amours éphémères. Elle s’ouvre sans pudeur et le spectateur à l’impression d’être seul avec elle. Ce qui rend le spectacle encore plus émouvant et incontournable.

Le seul bémol est au niveau des éclairages qui n’étaient pas toujours : sur la coche!, comme le disent si bien les participant d’Occupation Double. Cela n’affecte en rien le spectacle puisque de toute façon, la représentation est une question d’émotions et de l’émotion il y en a!

Il y ade ces artistes sur scène qui livrent la marchandise de façon honnête, il y a ceux qui sont plus amorphe et donne le minimum et il y a Mara Tremblay…


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