Magazine Cinéma

Réflexions sur de la cinématographication

Par Munch

Grosse semaine où certains films m'ont laissé avec beaucoup de réflexions...

Road Games : Ne sachant pas trop où on veut en venir, ce thriller routier s’apparente plus à The Hitcher que Duel ou Breakdown. Film australien mettant en vedette un acteur américain (Stacy « je-passe-de-la-coke-aux-douanes » Keach) jouant un camionneur américain camionnant en Australie et une actrice américaine (Jamie Lee « je-suis-peut-être-hermaphrodite » Curtis) jouant une voyageuse américaine voyageant en Australie. Keach est sympathique dans un rôle ingrat où il doit parler à son chien pendant 90 minutes. Son personnage devient obssédé par un tueur en série sans qu’on ne sache jamais vraiment pourquoi et sans qu’on ne sache non plus si le réalisateur essaie de multiplier les pistes en rendant Keach comme un suspect. Il ne se passe pas grand chose dans ce thriller et certaines scènes dont la finale sont incompréhensible visuellement. On nous montre des choses mais sans trop comprendre si c’est bien ou mal, si c’est important ou non, si c’est thrillant ou non. Reste que ce petit film australien est écoutable si on le compare à Joyride 2 par exemple. En fait, je n’ai pas vu Joyride 2, je le mets imédiatement sur ma liste de films à voir…

The Quest : Aussi connu sous le titre de Frog Dreaming ou The Go-kids ou E.T. 2. Après le retour de E.T. sur sa planète, Elliott déménage en Australie. Il se promène en BMX un peu après que Nicole Kidman en ait fait un mode de vie (voir BMX Bandits du même réalisateur). The Quest (ne pas confondre avec le film de Jean-Claude Van Damme ou Roger « James Bond » Moore essaie de voler un dragon en or (une statue, pas un véritable dragon puisqu’ils sont difficiles à voler (ils bougent beaucoup paraît-il)) alors que JCVD se bat à coup de savates pour, lui aussi, mettre la main sur le fameux dragon en or. Malheureusement je dois admettre que The Quest version Van Damme est de loin supérieur à The Quest version australienne). The Goonies n’a pas été une réussite financière à sa sortie et The Quest non plus. Les deux films sont similaires mais il y en a seulement un des deux qui a du sens : celui avec une chanson de Cyndi Lauper. Film pour enfants fait par quelqu’un qui les déteste, The Quest est le genre de film dont on a un vague souvenir de l’avoir vu étant jeune mais dont on ne devrait pas essayer de revoir. Autant pour sa santé mentale que pour ne pas décevoir l’enfant en nous qui croyait avoir du goût.

Love & Other Catastrophes : Film australien mettant en vedette Radha Mitchell pre-Pitch Black, Matt Day pre-Kiss Or Kill et Frances O’Connor pre-Mansfield Park. Comédie romantique à petit budget comme il s’en faisait tant dans les années 1990 sur le circuit des films indépendants, Love and Other… ressemble à Reality Bites. Des acteurs sympas jouent des personnages sympas qui se cherchent et qui se trouvent. Rien de très transcendant ou intéressant mais pas détestable. Dans le même genre que Walking and Talking ou Shooting Fish mais supérieur à The Size Of Watermelons ou The Pompatous Of Love.

Black Eliminator : La pochette DVD dit Black Eliminator, le menu du DVD dit Death Dimension, ça commence plutôt bien. On l’appellera donc Black Dimension. Après le succès surprise de Black Belt Jones(suite au succès de Enter The Dragon) Jim Kelly est vite devenue une star du films d’arts martiaux. Black Dimension est un des derniers films dans lequel il a joué. Probablement qu’il a vu les rushes du film et il s’est dit : Ça y est! Ma carrière est terminé! Le film est remplie de moments hilarants tant il est mal foutu, mal filmé, mal joué. L’histoire n’a aucun sens (un scientifique invente une bombe qu’il ne veut pas se faire voler par un méchant japonais alors il cache les plans de la bombe dans le sourcil de sa secrétaire). Jim Kelly forme équipe avec Myron Bruce Lee et à deux ils se battent à coup de savates et de tapes sur la gueule de l’ennemi qui n’est jamais menaçant. Il faut dire que les dialogues ont l’air d’une complexité désarmantes puisque les acteurs ne peuvent les dires avec conviction. Les scènes de combats sont filmé avec le strict minimum de plan de caméra comme si on voulait la déplacer le moins souvent possible. Ce qui a pour effet d’avoir des scènes d’actions molles qui souvent d’un plan à l’autre n’ont pas la même luminosité comme si le soleil s’était couché entre deux plans pour ensuite revenir. Comme par exemple dans cette scène où une poursuite en voiture un peu mollasse se termine pour aucune raison dans l’orée d’une forêt où Jim Kelly sort de sa voiture, court très vite dans la forêt pour ensuite s’arrêter puisque des méchants, cachés dans la forêt (WTF?) sortent de derrière les arbres pour se battre. C’est un guet-apen!! Qu’à cela ne tienne puisque Jim Kelly sort des nunchakus de son pantalon et les tabasse sans décoiffer son afro. Puis, il court à nouveau vers sa voiture, démarre et quitte la forêt pour retourner sur la route. Le plan final du film vaut 5 millions de dollars (peut importe la devise). Le méchant s’enfuit dans un hélicoptère qui s’éloigne alors Jim Kelly sort un pistolet, tire sur l’hélicoptère qui explose d’un coup, Jim Kelly se retourne tellement fier de lui, il saute et donne un coup de pied dans les airs, freeze frame! Générique. Tout simplement magique!

Patrick : Thriller soporiphique où l’on suit les tribulations de Patrick, homme dans le coma, pendant 90 minutes. Jamais Patrick ne bouge ou ne parle ou ne cligne des yeux pendant 1 heure 30 minutes. Il reste couché dans son lit d’hopital et les infirmières s’engueulent de façon soap opera-esque quant à savoir si Patrick est réelement dans le coma où s’il est le fils du diable ou s’il peut déplacer des objets télépathiquement ou s’il peut etc… Je vais gâcher immédiatement votre plaisir en vous disant que Patrick à un soubresaut à la toute fin et saute hors du lit lorsque le spectateur ne s’y attend le moins. Il faut d’abord endurer 90 minutes de platitudes pour espèrer une finale grandiose alors que le médecin explique qu’il ne s’agit en réalité que des nerfs de Patrick qui l’ont fait se projeter à 4 mètres devant lui. Whatever.

The Taint : Film d’horreur extrêmement trash qui raconte de façon malhabile une histoire d’eau contaminé qui rend les hommes mysogines (les scénaristes ont visiblement mal compris la définition du mot), assassinant les femmes de façon grotesque : coup de roche sur la tête, démembrement, défacialisation à l’aide d’un pénis, etc… Des pénis il y en a beaucoup dans The Taint. En fait, le film ressemble plus à une blague de pénis ou un sketch de 5 minutes allongé sur 85 minutes. Quand on fait un film d’horreur avec 300$, il semblerait que la voie à prendre est celle de la comédie gore, ce qui n’est pas un problème en soi, il devient un problème lorsque l’humour sert à cacher l’amateurisme ou les erreurs de la production. Des jokes de pénis, ça devient lassant, surtout quand ce n’est pas drôle ou lorsqu’on a l’impression qu’elles sont écrites par un homosexuel non avoué qui essaie de démontrer son côté male Alpha en criant haut et fort : No homo! Après chaque blague. The Taint peut se vanter d’avoir de très bons effets spéciaux et un montage efficace, mais le scénario est ridiculement mauvais et les acteurs, honteux. Drew Bolduc qui a écrit, réalisé, monté, produit, musiqué, cinématographié entre autre le film, s’est également donné le rôle principal et il est de loin le plus mauvais des acteurs du lot. Multipliant les gros plans de son visage dégouté, Bolduc n’arrive jamais à faire oublier qu’il veut avoir l’air cool sans trop savoir comment s’y prendre.

The Brotherhood Of War : Gros film de guerre Coréen qui ne semble avoir aucune autre raison d’être que de montrer des soldats se tirer dessus et exploser sous l’impact de balles, missiles, bombes et autres aubus. 150 minutes de scènes répétitives qui essaie de déclasser Saving Private Ryan en réalisme mais ne parvient qu’à ressembler à We Are Soldiers, le patriotisme en moins (et Mel Gibson). Des liens se crées entre certains personnages, de la tension aussi existe entre cetains d’entre eux mais on s’en bat les couilles et le réalisateur aussi puisque son film ne raconte rien. Il n’est qu’une suite de scènes d’action sans âme où le sang coule à flot. Si j’avais encore 15 ans je tripperais sur la violence du film mais aujourd’hui, j’aime bien que ma violence soit accompagné d’une histoire, de drame, de suspense ou quelque chose comme ça.


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